Hommage assurément à la hauteur des sacrifices consentis par la presse nationale que celui rendu, hier, par le président de la République aux journalistes qui célèbrent la journée nationale de la presse. L’éloge de la corporation n’est certainement pas circonstanciel et le Président gratifie plutôt les journalistes d’une reconnaissance méritée pour leur engagement sans faille dans la construction de la République. Le message du chef de l’Etat rompt ainsi avec la méfiance et la suspicion qui ont longtemps entouré les relations entre la presse et le pouvoir, appelés, d’ailleurs, à s’ériger en partenaires dans l’édification de la démocratie. Ce n’est également pas fortuit si le président de la République rappelle avec force la résistance héroïque qu’ont opposé les journalistes au terrorisme aveugle au prix d’un lourd tribut. Leur combat quand bien même à arme inégale, n’aura pas été vain. Ils ont réussi aux côtés des autres forces patriotiques à défendre les fondements de l’Etat mis en péril par les hordes terroristes dans leur projet utopique d’instauration d’un Etat théocratique. «Je tiens, à cette occasion, à m’incliner à la mémoire de nos journalistes, hommes et femmes morts au service de cette noble mission, les martyrs de la glorieuse guerre de libération et de la tragédie nationale. Je réitère mon soutien à la famille de la presse de mon pays dans l‘accomplissement de sa mission au service de la liberté d’information et des intérêts suprêmes de notre patrie, l’Algérie » écrit, en substance, le président de la République dans son message à la presse nationale. La résistance des journalistes face à la barbarie terroriste vient en droite ligne du sens du sacrifice dont s’étaient armés leurs ainés qui ont accompagné leur pays en lutte pour l’indépendance. Il en a été de même pour la génération de l’indépendance où la corporation et le Président le souligne « s’est engagée dans le projet d’édification nationale et elle n’a depuis cessé de s’acquitter, avec sérieux et responsabilité, de sa noble mission, d’accompagner le processus de développement, de défendre les intérêts du peuple et d’appréhender avec professionnalisme un monde en évolution rapide et interdépendante». L’élan élogieux du Président montre si besoin est le niveau de développement atteint par la presse nationale qualifié à juste titre par le Président de «l’un des domaines où l’Algérie a enregistré le plus d’avancées en matière de pluralisme et de liberté politiques.»
Saïd Lamari