Les conditions d’ouverture de bureaux de change prévue cette année seront assouplies avec, en sus, une réduction du taux d’intérêt ou la marge de change sur les transactions actuellement de l’ordre de 1% par rapport au cours de change officiel de la banque d’Algérie.
C’est ce que le ministre des Finances vient d’annoncer. Répondant aux interpellations des membres de l’assemblée populaire nationale, hier mardi en début d’après-midi à l’issue de deux jours de débats autour de projet de loi monétaire et bancaire. Laaziz Faid a, en effet, affirmé que ce texte de loi accompagne les transformations survenues dans l’écosystème bancaire, notamment en ce qui concerne l’agrément des banques d’investissement, des banques numériques, des prestataires des services de paiement et des intermédiaires indépendants, outre l’ouverture des bureaux de change. Et dans l’optique de cette ouverture de bureaux de change annoncée au courant de cette année 2023, ce projet de loi concède de nouvelles prérogatives au conseil de la monnaie et du crédit concernant. Avec, promet-il, de textes d’application qui prévoient l’assouplissement des conditions d’ouverture de ces bureaux. Et pas que cela puisque, poursuit le ministre, la marge de change sur les transactions actuellement de l’ordre de 1% par rapport au cours de change officiel de la banque d’Algérie sera revue. Une marge qui incite les vendeurs de devises à effectuer des arbitrages en faveur du marché parallèle, à la recherche de plus de gain. Sur un autre plan, le ministre des Finances a annoncé la levée de gel sur les projets prioritaires. Un gel qui, jusqu’à maintenant, a profité à pas moins de 550 projets d’une valeur supérieure à 376 milliards de dinars. Lors des débats étalés, pour rappel, sur deux jours, des membres de l’APN ont plaidé pour le renforcement de la place de la finance islamique, se félicitant des réformes prévues dans le texte, estimant que les nouvelles dispositions prévues dans la loi «permettront de renforcer la gouvernance du système bancaire». Dans ce sens, un parlementaire a jugé nécessaire de renoncer à l’idée des guichets de finance islamique au niveau des agences bancaires et à créer, plutôt, des banques islamiques. Un autre député a, quant à lui, souligné l’importance «d’avoir parmi les membres du conseil d’administration de la Banque centrale un expert en finance islamique et de déterminer l’organisme chargé de délivrer un certificat de conformité aux principes de la charia». Un autre intervenant a appelé à augmenter le nombre des membres du conseil de surveillance de la Banque centrale et à soumettre le rapport annuel de la banque au début de chaque année.
A.K.
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