Les usagers du tronçon du Chemin de Wilaya (CW) 107 passant par la localité de Tacha, dans la commune de Tréat, ne cessent d’exprimer leur colère au quotidien. Ce sont les chauffeurs de taxi qui ont crevé l’abcès en organisant, mercredi 5 avril, un sit-in de protestation contre le retard accusé dans le bitumage de ce tronçon depuis son décapage effectué six mois avant et appellent à sa réhabilitation. « Cela fait déjà plus de six mois que les engins de travaux publics, des camions et la fameuse décapeuse du bitume ont entamé les travaux sur ce tronçon. Un chantier qui s’est étalé avec les jours, provoquant des désagréments pour la circulation automobile, même si les usagers se sont montrés compréhensifs, sachant qu’il s’agit d’un projet d’utilité publique. Finalement, il s’est transformé en véritable cauchemar. En fait, la route est restée décapée plusieurs mois car après le départ des engins, il n’y a eu aucun signe des travaux de bitumage qui devaient être entamés juste après », déplorent des taxieurs. « Sinon, pourquoi avoir entamé le décapage de tout ce tronçon pour le laisser en l’état et partir ? C’est complètement irresponsable », s’est exprimé un transporteur de voyageurs qui passe par ces lieux chaque jour. Plusieurs usagers se sont plaints de l’état de la chaussée qui s’est transformée en piste, et qui n’est pas sans causer des dégâts aux voitures. « Dans un contexte de cherté des pièces de rechange, les pertes des usagers de cette route sont importantes. Les pneus, les gentes et les amortisseurs ont été touchés chez la quasi-totalité des chauffeurs de taxi », explique un représentant des transporteurs. Ces derniers menacent de hausser encore de ton et observer une grève plus longue afin de se faire entendre par les autorités. Les riverains ont également fait part de leur souffrance depuis l’abandon de la route dans cet état. « Les poussières ont rendu notre quotidien insupportable durant ces longs mois. Il faut mener une action ferme pour faire cesser cette mascarade », pestent des habitants de la région. L’appel est donc lancé en direction des services compétents « pour qu’ils prennent la chose au sérieux » et pour « prendre en charge les revendications des habitants et des transporteurs ».
Z. A.
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