Un conseil de l’exécutif de la wilaya de Biskra a été convoqué, mercredi 5 avril, pour passer en revue deux dossiers principaux liés au secteur de l’environnement. Le premier est lié aux parcs de stockage des déchets en plastique et des carcasses de voitures pullulant de manière anarchique. Le second concerne la gestion des déchets inertes issus des chantiers de construction jetés ça et là au bord des routes, dans les palmeraies et les oasis. Il a été l’occasion pour le wali, Lakhdar Seddas, de faire une longue digression à propos de la démolition de l’Hôtel du Sahara. Cette opération « a défrayé la chronique locale et fait couler beaucoup d’encre », a-t-il lancé en préambule. « Je tiens à éclairer l’opinion publique sur cette affaire sujette à de la désinformation colportée ces jours-ci. La destruction de cette bâtisse ne pouvant être rénovée selon les experts ne constitue aucune transgression des lois et des dispositions légales en vigueur. L’Hôtel du Sahara aurait du être démoli en 2015 en vertu de la réglementation mais aucune décision ferme n’a été prise par les autorités locales en charge du dossier. Nous avons un arsenal de lois et de dispositions mais aucun responsable n’a été capable de les faire respecter et appliquer. Au lieu de pleurer sur les vestiges, n’est-il pas plus rentable d’œuvrer pour le nettoiement de la ville et l’amélioration du cadre de vie des habitants ? Il y a de quoi avoir honte à la vue des bords des routes constellés de tas d’ordures de toutes sortes. Est-ce ainsi que nous honorons la mémoire des martyrs ? Il y a une incurie déplorable et un laisser-aller manifeste auxquels il faut mettre fin », a-t-il lancé. Concernant l’ordre du jour de cette réunion, les travaux se sont poursuivis en présence des membres de la commission sécuritaire, des présidents d’Assemblée Populaire Communale (APC) et des directeurs exécutifs de l’Environnement, de l’Agriculture et de la conservation des forêts. Le premier responsable de l’exécutif leur a enjoint d’œuvrer à la stricte application des mesures légales pour agir en faveur de la préservation de l’environnement urbain et rural, des paysages et des espaces oasiens. Chaque commune devra mobiliser les moyens nécessaires pour débarrasser les bords des routes, les palmeraies et les oasis des monticules de déchets inertes, des détritus et des matières recyclables, a-t-il indiqué. Elle devra déterminer et aménager des espaces pour y installer des déchetteries et délivrer des permis d’exploitation aux opérateurs fiables et crédibles, a-t-il souligné. Et d’ajouter que les communes devront également mettre en œuvre des mesures coercitives afin de juguler les atteintes à l’environnement enlaidissant la vue et le regard des habitants mais aussi des visiteurs de la wilaya de Biskra. A noter que des enveloppes budgétaires de 27 et 35 milliards ont été allouées pour, respectivement, l’aménagement du rond-point de l’entrée nord de la ville de Biskra et la réhabilitation du parc des loisirs et des distractions du 1er novembre 1954.
Hafedh Moussaoui
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