Les contrôles sanitaires des bovins importés et destinés à l’abattage se poursuivent au complexe régional des viandes rouges Alviar, dans la localité Essarouel, commune d’El Bouni. Dans une visite de travail, le Directeur des Services Agricoles (DSA) d’Annaba, Abdellatif Addou, a ordonné d’instaurer une permanence nocturne afin d’accélérer le rythme d’abattage et pouvoir ainsi répondre à la demande croissante des citoyens de la wilaya.
Le premier responsable du secteur agricole à Annaba a été accompagné, dans sa visite, par l’inspectrice vétérinaire qui a effectué des contrôles sur les têtes présentes. La viande produite est soumise à des contrôles stricts. Ceci concerne particulièrement le contrôle de la santé animale, avant et après l’abattage, préalable à toute délivrance d’un certificat sanitaire vétérinaire autorisant le transfert et la commercialisation de cette marchandise, conformément aux dispositions du cahier des charges relatives à l’opération. En plus de l’augmentation du nombre de vétérinaires chargés du suivi de l’opération, des facilités ont été accordées aux propriétaires d’abattoirs, notamment en termes d’obtention d’autorisation sanitaire. À rappeler qu’après une année record d’importations de broutards français en 2022, l’Algérie achète des bovins finis, cette année, dans le cadre d’une demande accrue en viande bovine pendant les festivités du Ramadhan. Pour s’approvisionner, elle se détourne de l’Europe au profit du Brésil et d’autres pays, en particulier en raison du manque d’offre française. C’est une première pour le pays qui a toujours préféré acheter des bovins venant de l’Union Européenne (UE) pour leur qualité sanitaire. L’Algérie n’a donc pas pu s’approvisionner en jeunes bovins finis en France, faute de disponibilité, ni en Espagne, à cause de tensions politiques depuis le printemps 2022. Étant dans une situation d’urgence pour le mois sacré, l’Algérie a mis la priorité sur les importations de bovins finis plutôt que de broutards, l’intervalle de temps jusqu’au début du Ramadhan étant alors déjà trop court pour permettre d’engraisser des broutards. Le pays a alors interdit la délivrance de nouvelles licences d’imports pour les broutards.
Z. A.
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