Censé apporter des réponses aux incohérences et aux failles de l’actuelle loi en vigueur, afin de promouvoir une pratique journalistique qui s’appuie sur le dyptique liberté et responsabilité , le nouveau code de l’information est présenté hier au-devant les membres du Conseil de la Nation par Mohamed Bouslimani, ministre de l’information.. Décliné en 55 articles, le texte du Gouvernement vient mettre fin une situation de non-droit qui a caractérisé la presse électronique, qui a pris le pas sur la presse écrite ainsi que l’audiovisuel avec un paysage qui a littéralement explosé avec des chaînes en nombre incalculable qui échappe à tout contrôle éditorial ou financier. Les deux autorités de régulation de la presse écrite et électronique et audiovisuelle sont appelées à jouer le rôle de gardienne du nouvel ordre médiatique. Par rapport à l’ancien texte désormais voué aux archives de la République, le projet du Gouvernement marque une rupture de taille sur le plan de la liberté de l’exercice journalistique désormais soumis à un simple régime déclaratif, en vertu de l’article 54 de la constitution de 2020. Il s’agit comme souligné dans l’exposé des motifs de simplifier et alléger les procédures de création des supports médiatiques (publication périodiques, journaux, revues, radio, télévision) sans l’obligation pour le porteur du projet de passer par la case bureaucratique de l’agrément soumis à la double tutelle des ministère de l’Information et de la Justice. C’est une avancée de taille qui mérite d’être mise en relief, au même niveau que l’abolition de l’emprisonnement du journaliste, une disposition ayant souvent servi de cheval de Troie pour lancer des attaques contre l’Algérie. Par rapport à la situation aléatoire du journaliste sans plan de carrière formalisé ni protection sociale qui lui garantit une couverture sanitaire et une retraite en fin de carrière, le projet du Gouvernement met un terme à une telle situation par l’instauration du statut particulier du journaliste qui définit avec rigueur et précision les conditions d’exercice de la profession, des droits et de devoirs y afférents. Le texte du Gouvernement est venu enfin purger le paysage médiatique de l’argent sale dont l’irruption brutale et non balisé (par des normes réglementaires et éthique) qui a « clochardisé » le profession de journaliste devenue accessible à tous les aventuriers porteurs de l’argent aux origines douteuse. En ce sens, l’exposé des motifs de la nouvelle loi souligne qu’il est fait obligation aux organes de presse de déclarer auprès du ministère de la Communication ou de l’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel (ARAV), selon la nature de l’activité, l’exclusivité du capital social, l’origine des fonds investis et des fonds nécessaires à leur fonctionnement. Pour rappel, ce projet de loi soumis à la discussion des sénateurs est adopté dans sa mouture initiale, telle que présentée par le Gouvernement, par les députés dont toutes les propositions d’amendements ont été rejetées. Raison pour laquelle les députés du MSP avait émis un vote négatif
H.Khellifi
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