La lutte des travailleurs des ports d’Algérie n’a pas été vaine. Après une attente qui aura duré une année, ils parviennent à arracher de nouveaux acquis socioprofessionnels. Mais après une menace de grève et d’action de protestation. En effet, les dockers, voyant que la direction des services portuaires tergiverse et refuse de parapher le nouveau document, les travailleurs, réunis en assemblée générale, ont décidé d’aller vers une grève générale. Cette menace a été payante. Juste après l’annonce, il y a eu une première réaction. Celle-ci est venue de la centrale syndicale (UGTA), dont le secrétaire général par intérim, Hamou Touahria, a réuni, le 3 avril dernier, le SG de la fédération pour examiner le dossier relatif aux revendications des travailleurs des ports d’Algérie. Trois jours plus tard, les membres de la fédération et Hamou Touahria ont été reçus par le ministre du travail, en présence du P-DG du groupement des ports. Une rencontre qui a permis de parvenir à un accord, portant sur la tenue, en date du 9 avril dernier, d’une réunion de la commission paritaire pour aplanir les divergences sur le document final et de procéder à la signature de cette nouvelle convention collective tant attendue. La signature a eu lieu dimanche dernier donnant ainsi de nouveaux avantages aux 16000 travailleurs du secteur. Ce document, indique un communiqué de ladite fédération, prévoit une révision à la hausse du salaire de base ainsi qu’une augmentation de certains primes et indemnités avec effet rétroactif à compter du 1er avril 2022 (12 mois). En contrepartie, indique la même source, les travailleurs s’engagent, en contrepartie, à augmenter leur rendement, en améliorant les performances et en maintenant la stabilité du secteur. Ce nouveau document porte également sur la révision de l’indemnité d’expérience professionnelle, de la prime de panier, ainsi que l’augmentation de celle du transport. Le salaire de base, ajoute la même source, sera également revu en prenant en considération un barème spécial, selon les classifications des ports, divisés en 3 catégories : La première catégorie comprend les ports de Mostaganem et Tennis, la deuxième comprend ceux de Tlemcen, Oran, Algérie, Bejaïa, Djen Djen (Jijel) et Annaba, alors que la troisième catégorie est composée des ports de Skikda et Arzew. La nouvelle convention porte aussi sur la révision à la hausse des normes relatives au rendement et sur un changement du mode de formation des équipes de travail. « De ce fait, la présence physique est devenue obligatoire pour tous les travailleurs durant la période de permanence », souligne le communiqué.
Samir Rabah
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