Érigé en lieu et place de l’ancien bidonville qui meublait lugubrement le décor de la cité Laid Dahoui (un preux tombé au champ d’honneur les armes à la main), le parc aquatique qui a consommé des milliards, argent du contribuable, est abandonné à un triste sort. Lancé en 2010, le projet devant être un lieu de loisirs et de distraction pour la masse juvénile de la capitale des hauts plateaux se transforme en dépotoir et lieu de débauche. Et dire que les gros travaux sont achevés, d’autant que le taux de réalisation dépasserait les 70 %. Au lieu de se pencher sur la question, boucler et livrer le projet, les deux précédentes Assemblées Populaires Communales (APC) ont, le moins que l’on puisse dire, fait le dos rond. Au grand regret des riverains tancés par les nuisibles ‘’sorties’’ et comportements des oisifs devenus maitres des lieux. En l’absence d’équipe de gardiennage, l’endroit squatté de jour comme de nuit fait office de théâtre de rencontres ‘’douteuses’’. A ce train, la quiétude des habitants de la cité (un quartier du cœur de Sétif) est mise à rude épreuve. Malgré les plaintes, les réclamations et les doléances des voisins, la situation n’a pas changé d’un iota. « La mise à sac de ce projet est l’exemple type de la dilapidation de l’argent public. Même si elle n’y est pour rien dans un tel marasme, l’actuelle assemblée est contrainte de prendre en charge l’actif et le passif. Perdurant depuis des longues années, la situation est désormais intenable. On s’explique mal la manière de faire des gestionnaires de la ville, lesquels font comme si de rien n’était. Ce silence radio accentue nos malheurs et désagréments. On attend avec impatience la fin du calvaire », fulminent des habitants à bout. Contacté à ce sujet et à propos du projet du jardin et de la piscine de la cité Bounechada, le président de l’APC de Sétif réplique : « Les points soulevés sont pris en charge. Il en est de même pour la piscine du parc d’attraction. La question des procédures retarde quelque peu certaines opérations ». « Nous ne ménageons aucun effort pour améliorer le cadre de vie de nos concitoyens, même si la mission n’est pas une simple sinécure », précise le premier magistrat d’Ain Fouara payant cash des années de non gestion.
A. Bendahmane
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