Selon le bilan non exhaustif qui a été établi par les services de la Direction de l’Action Sociale et de la Solidarité nationale (DASS), 116.848 repas, dont 87.836 servis à table, ont été distribués aux sans-abris, aux démunis et aux usagers de la route, entre autres, durant le Ramadhan. Romaissa Benhamlaoui, la chargée de la communication de la DASS, estime qu’il s’agit là d’une initiative louable que l’on souhaiterait perpétuer à longueur d’année. Notre interlocutrice précise que sur les 33 restaurants de l’iftar qui ont été retenus au début de ce mois sacré, trois ont été fermés à titre conservatoire par la commission de la wilaya. Présidée par le wali de Constantine, cette commission est appelée à superviser, de bout en bout, l’opération de solidarité et ses membres ont à charge de tout vérifier. Les catégories défavorisées ont ainsi le droit à une soupe bien chaude, chaque jour de ce mois sacré. En ces temps difficiles, il fallait songer à des solutions de substitution pour endiguer ne serait-ce que relativement la souffrance de cette catégorie sociale, dont les rangs ne cessent de s’allonger. Ce sont des pans entiers de la société qui sont de nos jours terriblement touchés par une paupérisation sans précédent. Devant une telle situation, le bénévolat est également un moyen pour répondre aux multiples besoins de ces démunis. Quoique l’on puisse dire, des initiatives de ce genre ne peuvent suffire à elles seules pour prendre en charge le nombre croissant de cette population de déshérités. La mobilisation de tout le monde, sans exception aucune, est plus qu’indispensable. C’est une urgence qui s’impose. Il est temps, d’ailleurs, de rompre avec les actions conjoncturelles.
M. Kherrab
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