L’Association des anciens membres des aïssaouas de la ville d’Annaba, organise une soirée, le mardi 18 avril, sur la plage du Belvédère. Elle sera animée par Cheikh Salah Benini et la troupe des aïssaouas de la wilaya. Ladite association est présidée par El Hadj Nacerdine Adjili, ancien dirigeant de Jeunesse Bône Athlétique Club (JBAC)/Hamra, ancien arbitre, président de la Ligue de football d’Annaba, adepte de la « tarika aïssaouia » de père en fils et élu de l’actuelle Assemblée Populaire Communale (APC) d’Annaba. Il convient de rappeler que cette confrérie, si chère à notre regretté collègue et ami Slimane Benabed, a été fondée au seizième siècle par cheikh Mohamed Benaïssa, surnommé « El-Cheikh El-Kamel ». Sidi Benaïssa est né en 1467/68 (année de l’hégire) dans le Sousse au Maroc, issu de la famille des Chérif Idriss. Il a parcouru le pays avec son père, un homme pieux et de condition modeste, pour atterrir d’abord chez les Beni Soufyan et ensuite chez les Beni Mokhtar où il épouse une jeune fille. Il a ensuite séjourné à Fès et Meknès, où il a étudié sous le maître mystique, le cheikh Ahmed Es-soufiani, d’obédience « Chadilia Jazoulia ». Il a enseigné assidument dans la grande mosquée de cette ville, ce qui a attiré l’attention d’un grand nombre de disciples attrayés par sa sainteté et son esprit éveillé. Il s’est alors octroyé un domaine où il a édifié une zaouïa, qui existe encore aujourd’hui et où il a été enterré après sa mort en 1523/24. La confrérie « Aïssaoua » a été introduite en Algérie en 1878, à travers les villes de Guelma, Constantine et Bône, ainsi que dans l’Oranie (Tlemcen, Mostaganem, Aïn Temouchent, etc.). A titre d’information, le premier « mokadem » de la ville de Bône était Cheikh Lahmar, suivi par Bouhrara, H’maïda Bouzamondou, Si Labbaci, Mohamed Belhadj, Benouali, Si Ahcène Nessakh, El-Hadj Tounsi Benaouda, M’hamed Kharrat, Mustapha Bakir. Suivis, à leur tour, par Hadj Brahim Bensadok, Hadj Mohamed-Salah Gourbdji, H’maïda Bouzamondo, Mohamed Ali Tatar, Hadj Abdelmadjid Kharroubi, Ali Chakroun (père), H’maïda Chakroun (fils) et Mohamed Sadek Bendaoud dit « El-Hadj Riffi », décédé le 23 octobre 2007.
Ahmed Chabi
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