Gravissimes accusations de Farouk Belkaïd à l’encontre de l’arbitrage, après le match perdu dimanche contre Paradou. Le manager général de la JSK a fait des déclarations tonitruantes, en affirmant avoir entendu un des arbitres assistants dire à quelqu’un du Paradou : « ne vous inquiétez pas, vous allez gagner le match ». De telles déclarations auraient dû faire réagir la ligue de football professionnel, qui gère le championnat, la fédération algérienne de football et même le ministère de la Jeunesse et des sports. Au-delà des causes, qui ont mené la JSK où elle est aujourd’hui et qui sont quelque part liées à une situation interne marquée par une direction complètement déconnectée, un entraineur dépassé par les événements, qui vient d’être limogé le lendemain de la dernière contre-performance, et un effectif en deçà des exigences du professionnalisme, les accusations de Farouk Belkaid ne sont nullement banales. Elles sortent du cadre purement sportif où les erreurs d’arbitrage sont tolérées surtout lorsqu’elles n’influent pas sur le résultat. Selon son témoignage, il s’agit d’un acte intentionné, dont le but est d’avantager l’adversaire de la JSK. De quoi provoquer un énorme scandale ! En tout état de cause, c’est suffisant pour que la commission d’arbitrage intervienne rapidement afin de tirer les choses au clair. Les oreillettes utilisées par les arbitres ne sont-elles pas dotées d’enregistreurs ? Djamel Haïmoudi, le président de la CFA posséderait donc tous les moyens, soit pour confirmer les accusations du manager général de la JSK ou de défendre la probité de ses arbitres, en ayant toute la latitude d’ester pour diffamation Farouk Belkaid. Les affirmations de celui-ci excluent tout malentendu. « Personne ne me l’a dit. Je suis prêt pour une confrontation », a-t-il ajouté avec une grande certitude. Mais qu’attend la commission fédérale d’arbitrage pour trancher au lieu de s’enfermer dans un silence intriguant ? Certes, la crise, qui secoue la JSK est très profonde et les défaillances techniques, physiques et tactiques de l’équipe justifient partiellement la situation dans laquelle elle se trouve, mais cela ne devrait en aucun cas couvrir un arbitrage catastrophique, critiqué par plusieurs clubs. Si en ce qui concerne la JSK, les dirigeants de ce club parlent ouvertement de complot et appellent à l’intervention des hautes autorités de l’Etat, pour le président du MCA, qui évite de penser que son équipe est spécialement visée, « l’arbitrage est au box des accusés, selon le témoignage de tout le monde », estime-t-il. «Je demande aux responsables du football de revoir les actions du match. Il leur revient d’en juger. Avec l’arbitrage catastrophique, je ne crois pas que le niveau du foot national va progresser. Hier, on a vu la JSK, c’était une erreur flagrante. A Chlef, on a perdu 2 points sur une erreur de l’arbitre qui a sifflé une position de hors-jeu ; aujourd’hui, il aurait sifflé au moins un, un carton rouge valable aussi. Qu’est-ce que je peux ajouter si ce n’est que 15 jours de travail partent en fumée à cause de l’arbitre qui vous lèse ! On a parlé avec le président de la FAF et aussi avec le président de la commission d’arbitrage, mais c’est le silence radio », a déploré Hakim Hadj Redjem. C’est le même son de cloche chez le premier responsable de l’US Biskra. « L’arbitre nous a volés en accordant un penalty imaginaire au CRB dans les dernières minutes. Celui-ci nous a aussi privés de deux penalties valables. Tout cela peut se vérifier avec les images de la télé. C’est la 4ème fois de suite que nous sommes victimes de fautes d’arbitrage », a dénoncé Abdelkader Triaâ.
Mohamed Mebarki
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