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Potentiel touristique, culturel et artistique :  Soraya Mouloudji sous le charme de Souk-Ahras

En marge de la visite de travail et d’inspection qu’elle a effectuée à Souk-Ahras, lundi 10 avril, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a révélé à la presse que son département est déterminé à relancer plusieurs opérations de valorisation et de sauvegarde du patrimoine national touchées par le gel de 2015. Dans cette perspective, elle a confirmé la réalisation et l’équipement du musée régional d’archéologie et la transformation de l’ancien siège de la mairie de Souk-Ahras en musée d’art et d’histoire. Deux projets dont le gel a été levé en 2022. La ministre a demandé aux responsables locaux du secteur d’élaborer au plus vite les dossiers de classement de la mosquée El-Atik et du mausolée de Sidi Messaoud de la ville chef-lieu de wilaya au patrimoine, afin de les présenter à la première réunion de la commission ministérielle  spécialisée. Ce qui permettra à la tutelle de faire bénéficier ces deux monuments d’opérations de restauration et de protection, a expliqué Mme Mouloudji. Cette dernière n’a pas caché son admiration devant toutes les richesses et les symboles dont dispose la wilaya frontalière. Autant d’acquis qui viendront enrichir le pôle de tourisme culturel et religieux de la ville de Souk-Ahras, aux côtés du célèbre olivier de Saint Augustin, à l’ombre duquel méditait le père fondateur de la pensée catholique, né dans cette ville, en 354. La représentante du gouvernement a été particulièrement attentive à l’énoncé du parcours du Saint homme et de la portée universelle de son œuvre philosophique et théologique telle qu’immortalisée à travers les innombrables traductions de « Confessions », de « Sur la Trinité » et de « La Cité de Dieu ». Elle l’a été tout autant lorsqu’on lui a énuméré la longue liste de personnalités natives de cette région, depuis Apulée de Madaure le premier romancier reconnu de l’humanité, auteur du célèbre Metamorphoseon libri XI, autrement intitulé « L’âne d’or » ou « Métamorphoses », jusqu’à la cantatrice Ouarda el Jezairia, en passant par l’homme de théâtre Mustapha Kateb et le non moins célèbre Ahmad ben Youssef el Tīfechī, né en 1184 à Tiffech (commune proche de Souk Ahras). L’illustre hôte de la wilaya a été apparemment subjuguée par l’immensité et la richesse des sites archéologiques de Madaure et de Khemissa, situés à quelques kilomètres de Souk-Ahras. Elle a assuré devant un parterre de journalistes que le ministère de la Culture est en voie de relancer plusieurs opérations de valorisation et de sauvegarde des vestiges inscrits au patrimoine national et jusqu’ici laissés à l’abandon. Au cours de la tournée marathon qu’elle a effectuée, Mme Mouloudji a inspecté, tour à tour, le théâtre en plein air de 2.600 places El Hadj Bouregâa, la maison de la culture Tahar Ouettar, la toute nouvelle école de formation musicale baptisée du nom de la chanteuse Ouarda el Jezairia et la bibliothèque principale de lecture publique Ali Mammeria. Des infrastructures de toute beauté, toutes quatre implantées au nord-ouest de la capitale de la wilaya, qui font de cet endroit un pôle culturel par excellence qu’il incombera aux responsables du secteur d’en faire bon usage. La ministre a par la suite visité le siège désaffecté de l’Assemblée Populaire Communale (APC) de Souk-Ahras. Des députés, s’exprimant au nom de leur pair de la chambre haute Hamma Chouchane, initiateur du projet, lui ont présenté une étude complète portant sur la transformation de cet édifice en hôtel touristique classé. Une demande qui a été appuyée par le nouveau wali de Souk-Ahras, Abdelkrim Zinaï. Ce dernier a expliqué l’importance d’un tel établissement dans une ville qui manque cruellement d’infrastructures du genre.

A. Allia

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