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Production de tomate industrielle : Remue-méninges entre expertes à El Tarf

Acteurs et partenaires de la filière de la tomate industrielle se sont réunis avant-hier, mardi 11 avril, au siège de la wilaya d’El Tarf, sous la présidence du wali, Harfouche Benara., Ils devaient discuter des perspectives de la tomate industrielle et des mesures à prendre pour éviter un déclin des rendements de cette culture stratégique à l’échelle locale et nationale. En effet, avec un déficit pluviométrique important cette année et des conséquences inquiétantes sur les réserves en ressources hydriques, les choses ne se présentent pas sous de bons auspices. La campagne, qui a débuté en mars et implique plus de 300 agriculteurs professionnels pour des superficies dépassant les 3.000 hectares, risque de voir ses rendements hypothéqués en raison du manque d’eau d’irrigation, indispensable pour garantir de bons rendements en prévision de la campagne de récolte qui commencera fin juin. À cet égard, le wali a insisté pour que la région garde son leadership en matière de production à l’échelle nationale. Il faut rappeler plus de 50 % de cette production sont assurés par la wilaya d’El Tarf, où pas moins de sept conserveries sont implantées. Pour sa part, le président de la chambre de l’agriculture, Saci Labadlia, a évoqué les difficultés actuelles rencontrées par cette filière. Il y a d’abord la bureaucratie qui pose problème aux professionnels de cette filière en ce qui concerne les exploitations agricoles, où toute action nécessite la signature ou l’approbation de tous ses membres. Chose qui est presque impossible car certains ne sont plus de ce monde, en voyage ou introuvables. Le président de la chambre de l’agriculture a insisté sur la nécessité de construire de nouveaux forages dans les environs du périmètre d’irrigation de Bounamoussa et Oued Bounamoussa, une mesure susceptible d’assurer des rendements maximums de tomates. L’autre aléa concerne l’Agence Nationale des Ressources Hydrauliques (ANRH) dont le siège se trouve à Annaba et dont dépendent cinq wilayas. Cette agence, acteur majeur dans l’accompagnement des agriculteurs dans leurs besoins en eau, n’a même pas de véhicule de service pour les déplacements, a-t-on relevé. Et d’ajouter que les rendez-vous avec cette structure prennent plus d’un mois. Cela constitue donc un autre obstacle dans le processus de cette culture. Par ailleurs, le wali a demandé à tous les partenaires d’apporter des solutions et leur aide aux agriculteurs afin d’assurer la réussite de cette culture. Notons, enfin, que le Directeur des Services Agricoles (DSA), le Directeur des Ressources en Eau (DRE), le Directeur de la Réglementation et des Affaires Générales (DRAG), celui de l’Office National de l’Irrigation et du Drainage (ONID) et les responsables d’autres secteurs ont participé à cette réunion.

Iheb

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