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Corruption à la cimenterie de Hadjar-Soud : Treize cadres acquittés en cassation à Skikda

Treize cadres de la Société des Ciments de Hadjar-Soud (SCHS) ont été acquittés, mercredi 12 avril, par la cour de cassation de Skikda, après un long procès qui a duré plus de deux ans. Pour rappel, pas moins de 28 travailleurs de la SCHS, une filiale du Groupe Industriel des Ciments d’Algérie (GICA) implantée dans la commune de Bekouche Lakhdar, relevant de la daïra d’Azzaba, accusés dans une affaire de corruption, avaient comparu devant le juge d’instruction de la chambre d’accusation de la cour de Skikda, d’après des sources proches de la société. Il s’agit, selon les mêmes sources, du Président-Directeur Général (P.-D.G.) de SCHS, Youcef Merabet, de six directeurs membres de la commission des marchés, ainsi que de cadres faisant partie de la commission d’évaluation des offres de cette filiale de GICA. Les treize cadres acquittés ont été poursuivis par la justice suite à une plainte déposée auprès du procureur de la République près le tribunal d’Azzaba par un soumissionnaire recalé, en l’occurrence l’entrepreneur Amir Boukachabia. Ce dernier, originaire de la commune d’Ain Charchar et propriétaire de la Société à Responsabilité Limitée « SARL Okc », spécialisée dans la construction, a vu sont offre technique et financière rejetée par ladite commission. Les treize mis en cause étaient soupçonnés, selon le dossier judiciaire, de corruption, de mauvaise gestion et de passation douteuse de marchés publics, a fait savoir M. Boukachabia. Le montant du préjudice financier est estimé à environ 18 milliards, a-t-il précisé. Ces fonds étaient destinés à la réalisation d’un hangar et à l’aménagement extérieur de l’usine, nous dit-on. L’affaire remonte à l’année 2020, lorsque la police judiciaire relevant de la brigade de la Gendarmerie nationale de Bekouche Lakhdar territorialement compétente avait, sur ordre du procureur de la République près le tribunal d’Azzaba, ouvert une enquête approfondie suite à une plainte déposée par ledit entrepreneur pour corruption présumée dans la conclusion d’un marché, ainsi que pour non-respect par la commission des marchés des lois et règlements applicables en matière de soumission des offres financières, a expliqué la même source. Les présumés impliqués dans ce scandale avaient comparu devant le procureur de la République près le tribunal d’Azzaba, rappelle-t-on. Le procureur avait ordonné, à l’époque, la mise sous mandat de dépôt de certains accusés, alors que d’autres avaient été placés sous contrôle judiciaire. Le dossier de l’affaire a ensuite été transmis au juge d’instruction près la même instance judiciaire.

Imed Moues

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