Deux prestataires de Sider El Hadjar, qualifiés de principaux opérateurs ayant main mise, depuis plus d’une décennie, sur le secteur du transport du personnel, ont été placés sous contrôle judiciaire, assorti d’une Interdiction de Sortie du Territoire National (ISTN), par le juge d’instruction de la huitième chambre près le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’Hamed d’Alger, apprend-on de source judiciaire.
Toujours selon la même source, la décision du magistrat en charge du volumineux dossier du complexe d’El Hadjar, est intervenue à l’issue d’une enquête approfondie. Celle-ci a été exécutée par des inspecteurs de la brigade centrale de lutte contre les crimes économiques et financiers au service central de lutte contre le crime organisé de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN). Les deux opérateurs économiques privés en question, des « pleins aux as », dit-on, connus sur la scène publique locale, sont soupçonnés de s’être enrichis illégalement sur le dos de l’Entreprise Publique Economique (EPE) de Sider El Hadjar. D’autres sources dignes de foi révèlent que les enquêteurs, qui mènent un travail d’investigation minutieux, ont élargi leurs investigations sur la destination réelle d’enveloppes, qui contenaient des centaines de millions de dollars. Ces enveloppes ont été octroyées à Sider dans le cadre des plans d’investissement, entre autres, les actions de réhabilitation ayant ciblé les hauts fourneaux n°2, les aciéries électriques, les laminoirs à chaud et à froid ainsi que l’unité de Préparation des Matières et Aggloméré (PMA). Une chose est cependant certaine, la justice compte bien intervenir pour restituer tout l’argent public ayant permis à de nombreux responsables, dont les accusés, de s’enrichir illégalement, notamment les prestataires.Parmi ces derniers, certains, en quelques années d’activité, braseraient déjà des « pactoles faramineux », dont la « largesse a dépassé les frontières » du complexe sidérurgique d’El Hadjar pour « s’incruster » au sein de certains services de l’administration locale.
B. Salah-Eddine
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