La cité Kouhil Lakhdar, appelée communément Djenane Zitoune, dont la construction remonte, faut-il le rappeler, à 1958, a été de nouveau le théâtre de l’effondrement d’une habitation, signale-t-on. Cette fois-ci, c’est un pan d’un bloc, du bâtiment n°2, qui s’est écroulé, dernièrement, au grand dam des riverains. Les habitants de ce quartier renouent, ainsi, avec le spectre des effondrements, qui hante les esprits. Aucune victime n’est heureusement à déplorer dans cet effondrement enregistré dans ces bâtiments, dont la précarité et la vulnérabilité ne sont plus à démontrer. Toutes les expertises effectuées, jusqu’ici, par les services du Contrôle Technique des Constructions (CTC) sont unanimes sur ce point précis. « Aucune réhabilitation n’est possible », affirme, sous couvert de l’anonymat, un cadre de cet organisme public. Il avertit que c’est toute une cité qui risque de s’écrouler, sous le regard indifférent des responsables ayant la charge du dossier de relogement des riverains. Une opération qui tarde, par ailleurs, à venir, tandis que quatre bâtiments, à savoir n°2, 13, 14, 18, qui risquent de s’effondrer totalement. Et la liste risque de s’allonger, si des mesures radicales ne sont pas prises dans les jours à venir. La situation est vraiment critique. Ce quartier est, effectivement, sinistré et a besoin d’un plan d’urgence. « Nous ne voulons plus de promesses, mais des mesures allant dans le sens d’une réelle prise en charge de notre situation », s’impatiente un locataire, en demandant s’il faudra attendre qu’une catastrophe survienne pour que l’on vienne ensuite recenser les victimes. Tourmentés par le risque majeur d’anéantissement de leurs maisons, les habitants interpellent, via leurs représentants, les autorités locales, afin qu’elles interviennent avant qu’il ne soit trop tard. Pour rappel, les services de l’Office de Promotion et de Gestion de l’Immobilier (OPGI) ont procédé, il y a trois mois, voire plus, au recensement des locataires concernés par l’opération de relogement qui tarde à être organisée.
M. Kherrab
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