L’entreprise publique de gestion des Centres d’Enfouissement et de Traitement (CET) de la wilaya d’El Tarf s’est illustrée depuis sa création, il y a une bonne dizaine d’années, par le travail assidu de ses travailleurs dans le tri, le traitement et l’enfouissement des déchets ménagers. Elle a fini par s’imposer dans le paysage de la région en matière de protection de l’environnement. A telle enseigne que d’autres missions lui ont été confiées pour entretenir le tissu urbain du chef-lieu de wilaya, en raison de la carence des services de l’Assemblée Populaire Communale (APC). Ainsi, des employés, jeunes ou âgés, interviennent quotidiennement dans les principales avenues de la ville d’El Tarf pour donner de la qualité au cadre de vie. Ils procèdent, entre autres, au balayage et au ramassage des feuilles mortes et de tous les détritus qui jonchent sans cesse les trottoirs et les abords des routes. Même l’entretien des jets d’eau leur est confié. Des moyens mécaniques sont ainsi utilisés pour le désherbage et le transport des résidus. A l’approche d’Aïd al-Fitr, une mobilisation accrue est constatée au vu du renforcement des effectifs chargés de la taille des arbres et du maintien de la propreté dans les espaces publics. Avant la saison estivale et durant l’été, cette entreprise s’occupe de l’entretien des plages au moyen d’un matériel dédié, comme les cribleuses. Malgré ces efforts connus et reconnus, à chaque fin de mois, les retards récurrents dans le paiement des salaires préoccupent au plus haut point les employés. Ce qui oblige à chaque fois Salim Nouacer, le directeur, de courir après les communes afin qu’elles s’acquittent de leurs créances. En effet, selon le gérant de cette entreprise, c’est l’écueil majeur auquel celle-ci fait face en raison des atermoiements de nombreuses communes à honorer leurs créances. Outre les salaires à verser, il y a la pièce à acquérir et l’entretien et la maintenance des engins, tels les bulldozers et les camions, à faire. Ce qui coûte cher à la trésorerie de l’entreprise. C’est pourquoi il est légitime de s’interroger pourquoi les communes s’empressent-elle de payer les opérateurs privés et font-elles boire le calice jusqu’à la lie pour régler leur dû aux entreprises publiques ? C’est une question à méditer.
Iheb
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