L’Algérie célèbre aujourd’hui « Youm El Ilm », journée du savoir, une date intimement liée au parcours militant d’une des figures emblématique de la résistance des Algériens à l’entreprise de démantèlement identitaire et culturel installée par l’armée coloniale et son armée pendant plus d’un siècle. Le 16 avril 1940 est certes le jour du décès du cheikh Abdelhamid Ben Badis, un événement capital, qui a démontré à travers l’immense recueillement réservé par toute une population au pédagogue lors de ses obsèques, l’existence d’un peuple avec toutes ses caractéristiques. Il est également un repère et une référence cultuelle et éducationnelle, que l’Algérie commémore chaque année pour marquer un des éléments de sa diversité culturelle, en permettant aux nouvelles générations de se ressourcer dans l’héritage d’un homme de religion à l’ouverture d’esprit exceptionnelle. En effet, Abdelhamid Ben Badis prônait une tolérance et un universalisme très rare chez un exégète et un érudit, qui a consacré une grande partie de sa vie au culte ! A cette occasion, Abdelmadjid Tebboune a adressé, hier, un message dans lequel il a affirmé qu’il était indispensable d’acquérir les sciences et les connaissances et de veiller à réunir toutes les conditions de réussite aux élèves et étudiants. « Nous célébrons de nouveau la journée du savoir lors de laquelle nous nous remémorons le parcours du cheikh Abdelhamid Benbadis en tant qu’halte historique symbolique, en guise de reconnaissance aux hommes de la nation, parmi les oulémas, intellectuels et innovateurs », a souligné d’emblée le président de la République. Celui-ci a tenu en cette occasion à réitérer l’engagement de l’Etat dans le but d’assurer aux nouvelles générations toutes les conditions d’un épanouissement scientifique, leur permettant de garantir au pays une évolution ouverte au monde. Il a rappelé que les millions d’élèves des trois cycles de l’enseignement, les centaines de milliers d’étudiants et les dizaines de milliers d’apprenants des centres de l’enseignement et de la formation professionnels sont en droit d’attendre une prise en charge à la hauteur de leurs aspirations et des objectifs tracés par l’Algérie. « En cette occasion, nous réaffirmons une nouvelle fois qu’il est indispensable d’acquérir les outils puissants inhérents aux sciences et aux connaissances et nous réitérons l’attachement à réunir toutes les conditions de réussite (…) pour opérer le changement avec cette génération prometteuse ouverte sur le monde, vers l’avenir espéré », a-t-il affirmé. « Nous nous sommes attelés, en ce sens, à appuyer la scolarisation, par les bourses, la restauration, le transport et la santé scolaire », a-t-il soutenu, avant de rendre hommage à l’ensemble des encadreurs de l’éducation. « Je ne cesse également de réexprimer mon estime à l’endroit des enseignants et éducateurs à qui je recommande d’être à l’écoute de cette jeunesse et lui inculquer l’esprit de citoyenneté et de patriotisme », a-t-il insisté, avant de réitérer l’engagement de l’Etat dans la promotion de la recherche scientifique et la créativité « Nous avons également augmenté les affectations financières allouées à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique et insisté sur l’impératif d’élaborer un cadre législatif ambitieux et stimulant pour la recherche scientifique, l’innovation et la création de startup, outre la création d’universités, d’écoles supérieures et de pôles d’excellence des sciences exactes et de technologie », a-t-il souligné. En conclusion, il a adressé sa « haute considération, aux cheikhs et Imams des zaouïas à travers l’ensemble du territoire national qui suivent la voie de leurs valeureux prédécesseurs, en prônant notre référent national religieux modéré ».
Mohamed Mebarki
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