S’il y a bien un épiphénomène qui incommode et exaspère au plus haut point les habitants de la ville de Biskra, c’est celui de la prolifération des insectes volants et particulièrement des moustiques pullulant dans certains quartiers, a-t-on appris. En effet, les habitants des immeubles de la cité des 726 logements, de Hai Belayat et des mille logements (El Amel), entre autres, se plaignent de la gêne et des désagréments causés par l’apparition, dès la nuit tombée, dans leurs appartements, de nuées de moustiques. Ces derniers « s’attaquant aux enfants et aux adultes, et transforment les repas familiaux en calvaire. Aucun produit ou capsule insecticide n’est vraiment efficace pour les éliminer », a précisé un père de famille concerné par le problème. Cette situation serait induite par la présence de grosses quantités d’eau stagnante dans les caves, les niches et les vides sanitaires des immeubles de ces quartiers populaires ayant des systèmes d’alimentation en eau potable et d’évacuation des eaux usées défectueux. Tout le monde sait que beaucoup de ces bâtiments d’habitation pâtissent d’inondations souterraines permanentes favorisant la génération de foyers d’infestation de ces insectes diptères. « Cette année, les moustiques sont arrivés plus tôt que d’habitude. Les camions de l’APC (Assemblée Populaire Communale, ndlr) ne passent plus pour épandre des substances insecticides et assainir les lieux. Nous avons instruits les autorités concernées au sujet de nos déboires face à ces bestioles mais ni l’ONA, ni l’OPGI (Office National de l’Assainissement et Office de Promotion et de Gestion Immobilières, ndlr) ne peuvent agir par manque de personnel, parait-il. Certes, nous pourrions cotiser et entreprendre des travaux d’assainissement des caves, seulement, il est devenu difficile de fédérer tous les occupants d’une allée autour d’un projet d’intérêt commun », a ajouté notre interlocuteur. A noter que les habitants des cités de la Reine des Ziban sont indemnes et prémunies contre les escouades d’insectes volants. Ceux des quartiers touchés par la prolifération des moustiques revendiquent l’intervention de spécialistes et la mobilisation du matériel adapté afin d’éradiquer et se débarrasser de ce fléau dès maintenant « car il va croitre et s’intensifier avec la venue des grandes chaleurs estivales », craint-on.
H. Moussaoui
Partager :