Le communiqué du Conseil des ministres de lundi était particulièrement scruté. Notamment par les retraités qui y ont entendu l’écho de leurs attentes. En effet, un des points inscrits au menu de la réunion est en rapport avec les retraites. Ce qui a donné lieu, légitimement du reste, à toutes sortes de spéculation, concernant une possible nouvelle augmentation, après celle de janvier dernier. Mais à l’arrivée, c’est juste un effet d’annonce. Pas de révision des pensions de retraites, du moins pas dans l’immédiat, même si l’option est dans les tuyaux. En revanche, décision est prise de donner un coup de pouce à l’allocation de solidarité , celle –ci étant désormais portée à 12.000 dinars pour les personnes qui percevaient jusque-là 10.000 dinars et à 7.000 dinars pour celles qui touchaient 3000 dinars. Soit une augmentation respective de 2000 et 4000 dinars. Mesuré à l’aune de la folie inflationniste qui fait la loi sur le marché, particulièrement en ce mois de Ramadhan, le montant de ces augmentations est dérisoire, mais pour les bénéficiaires de la mesure, c’est toujours ça de pris pour boucher un trou. Ceci pour le concret, en espèce sonnante et trébuchante, mais le Conseil des ministres a également approuvé la modification de la loi qui régit les retraites pour « l’adapter aux augmentations exceptionnelles des allocations et pensions décidées par le président de la République en janvier 2023 » Les retraités non concernées par les augmentations de janvier 2023, peuvent nourrir quelques espoirs, pour la bonne raison que le communiqué du Conseil des ministres annonce une bonne nouvelle, à savoir la réitération de l’engagement du président de la République « à poursuivre la stratégie d’amélioration du niveau de vie des citoyens, dont les retraités , une catégorie qui a beaucoup donné à l’Algérie au cours des années de service et qui mérite gratitude et valorisation » Des mots du président Tebboune qui résonnent déjà comme une promesse à destination des retraités « shuntés » par les majorations de 2023, car leurs pensions de retraites sont supérieures à 50.000 dinars. Une exclusion mal digérée par les concernés qui ont exprimé leur ire et continue de le faire à travers les réseaux sociaux et aussi par le biais de leur organisation, non encore agréée par le ministère du Travail OSRA. De la colère à l’espoir, les retraités vont s’armer de patience en attendant leur part d’augmentation d’autant que le président de la République les assure de sa « gratitude » et du droit à une « valorisation.
H.Khellifi.
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