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Conflit meurtrier au Soudan : Tebboune appelle à une action internationale

Abdelmadjid Tebboune a adressé, hier, des messages au secrétaire général de l’ONU, au président en exercice de l’Union africaine et au secrétaire exécutif de l’autorité intergouvernementale pour le développement, un groupement régional rassemblant l’Ethiopie, la Somalie, le Kenya, le Soudan, Djibouti, Soudan du sud et Ouganda, exhortant ces organisations à intervenir en toute urgence dans le cadre d’une démarche commune et unifiée pour faire cesser les combats au Soudan. Dans un communiqué rendu public, la Présidence a indiqué que « dans le cadre de son suivi attentif et continu des graves événements qui se déroulent au Soudan, le président de la République, et actuel président du conseil de la Ligue des Etats arabes au sommet a appelé une action internationale pour arrêter l’effusion de sang et résoudre pacifiquement la profonde crise soudanaise. Abdelmadjid Tebboune a souligné que « les développements dangereux et malheureux qui se produisent dans la république sœur du Soudan, avec leurs complications internes et leurs répercussions externes, sont devenus un défi commun qui nécessite les efforts concertés de tous les acteurs régionaux et internationaux ». Il a insisté pour que les efforts de médiation collectifs soient lancés « pour éviter une nouvelle escalade et arrêter les combats entre les frères soudanais et les contraindre à donner la priorité à la sagesse et à recourir aux vertus du dialogue pour résoudre leurs différends ». Pour l’Algérie, la priorité aujourd’hui est d’ « épargner au peuple soudanais les dangers de glisser dans une spirale de violence sanglante, qui menace la paix sociale et la voie d’un règlement politique au Soudan ». Abdelmadjid Tebboune a tenu dans le même contexte à exprimer « la disponibilité de l’Algérie à intensifier ses efforts en coopération et en coordination avec les partenaires régionaux et internationaux ». Il a également appelé à « réfléchir à une action commune et solidaire entre les quatre organisations (ONU, Union Africaine, Ligue des Etats Arabes et Autorité Intergouvernementale pour le Développement, IGAD), afin de soutenir la république du Soudan à surmonter la crise actuelle ». Il est à rappeler que la capitale Khartoum vit depuis le 15 avril au rythme des affrontements, qui ont déjà  fait près de 200 morts, dont de nombreux civils. Les belligérants ignorent toujours les appels internationaux, alors que l’Egypte vient de proposer sa médiation. « On est déjà dans le scénario du pire et on ira vers des événements plus dramatiques encore  avec des répercussions possibles dans toute la région », ont estimé plusieurs observateurs. Selon Le Monde, « les appels des ministres des Affaires étrangères du G7, de l’ONU et des Etats-Unis à mettre immédiatement fin à la violence n’y font rien ». Le quotidien français rapporte que « les habitants de la capitale soudanaise sont en majorité cloîtrés chez eux sans électricité, ni eau courante et voient leur stocks de nourriture fondre ».

Mohamed Mebarki

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