Très attendue des deux côtés de la méditerranée, la visite d’Etat que devait effectuer le Président de la république Abdelmadjid Tebboune en France début du mois de mai prochain, n’aura finalement pas lieu à cette date. C’est le quotidien français Le Figaro réputé proche de l’Elysée qui a rapporté le scoop en prenant le soin de préciser qu’il a confirmé ce report à la fois avec les hautes autorités françaises et algériennes. On apprend du Figaro d’hier que : «Le feuilleton de la visite annoncée du président algérien, Abdelmadjid Tebboune en France connaît un nouveau rebondissement. Selon nos informations, le déplacement symbolique du chef de l’État qui devait avoir lieu les 2 et le 3 mai est finalement repoussé d’un commun accord sans que de nouvelles dates soient fixées ». A bien y réfléchir ce report était déjà dans l’air ; tant il semblait que des deux côtés, on n’est pas vraiment prêt à une visite de cette importance alors même que les deux pays venaient tout juste de sortir d’une grave brouille diplomatique née de la fameuse «affaire Bouraoui» qui avait provoqué le rappel de l’ambassadeur d’Algérie en France. Il était pour le moins difficile de passer à «autre chose» en un laps de temps aussi court surtout que les deux présidents ont chacun des agendas chargés en interne. Bien que Le Figaro, dont le célèbre éditorialiste, Yves Thréard, avait interviewé en exclusivité le président Tebboune, fin décembre, souligne que les deux parties n’ont pas précisé les raisons de ce report, «un manque de préparation des dossiers» est évoqué, glisse-t-il. Tout porte à croire que les deux présidents ont pris d’un commun accord cette décision de reporter la visite à une date ultérieure le temps de régler les affaires urgentes dans leurs pays respectifs. C’est surtout valable pour le président Macron qui fait face à un immense mouvement social qui rejette sa loi sur la réforme des retraites. Les manifestations vont sans doute se poursuivre et les temps seront de plus en plus durs pour le chef de l’Elysée qui s’est mis une bonne partie de la France sur le dos. Du coup, la visite du président Tebboune dans la conjoncture actuelle est loin d’être une bonne idée. Sans doute que le déplacement dimanche dernier d’Anne Marie Descôtes, secrétaire générale du ministère des affaires étrangères était destiné à examiner avec son homologue Amar Belani d’autres dates consensuelles pour organiser cette visite. Les dossiers « sensibles» selon Le Figaro» devant être abordés par les deux présidents vont donc attendre. Il faut juste espérer qu’une énième polémique ne vienne polluer l’atmosphère déjà difficilement respirable entre la France et l’Algérie. Paris ouverts !
Par Imane B
Partager :