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Une «injustice» selon Boubekeur Sellami : Non à une  amnistie fiscale !

Le président de l’Association des conseillers fiscaux algériens récuse l’option d‘une amnistie fiscale évoquée par certains économistes. Pour  Boubekeur Sellami qui était, hier mardi, l’invité de la rédaction matinale de la chaine III de la radio nationale, cette amnistie fiscale serait une «injustice envers ceux qui s’acquittent de leur impôt». Pour lui, une «s’il y a amnistie, elle doit être au cas par cas, car, explique-t-il, une amnistie générale est une «injustice contraire au principe même de l’impôt».      Ceci dit, l’expert fiscal se dit favorable pour d’autres solutions radicales pour éradiquer la fraude fiscale et le secteur informel qui gangrènent l’économie nationale. Dont, dit-il, celle portant  radicales  changement des billets de banque  pour le recouvrement des impôts impayés. Pour étayer son assertion, Sellami avance «l’impossibilité de relancer l’économie sans une réforme profonde touchant à tous les axes de la finance en Algérie». Une économie qui est la proie de l’informel et du marché parallèle qui ont pris une   telle ampleur qu’ils «repoussent les investissements et occasionnent des pertes fiscales estimées à quelque 2 600 milliards de Dinars». Et pourtant, fait-il remarquer, des mesures, les pouvoirs publics ont eu à en adopter, notamment celles portant sur  l’encouragement pour en finir avec l’argent qui circule dans le secteur informel, estimé à 90 milliards de dollars». Et de regretter que cette démarche  n’ait pas atteint les résultats escomptés  puisque, relève-t-il, «les acteurs refusent toujours d’aller vers les banques et la traçabilité».  Et au président de l’Association des conseillers fiscaux algériens de rappeler les déclarations du président de la République qui avait évoqué «à deux reprises la possibilité d’adopter des mesures radicales». Dont, a-t-il affirmé, le «changement des billets de banque pour  obliger les acteurs du secteur informel à passer par la banque pour régulariser leurs capitaux». Car, sans cette solution radicale,  explique-t-il,  «l’argent de l’informel restera dans l’informel».

A.K.

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