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Cherté des vêtements à Annaba : La fripe, ultime recours

Tandis que le Ramadhan touche à sa fin, les citoyens continuent d’affluer vers le centre-ville en quête de vêtements et de chaussures bon marché pour enfants. Chaque jour, leur nombre va crescendo, créant une véritable marée humaine qui inonde les rues et les artères du centre-ville. Il devient pratiquement impossible pour les automobilistes et les piétons de se frayer un chemin ou un passage au milieu des marchandises. Les vendeurs ambulants occupent la chaussée et les trottoirs, où tout est vendu. Cette-fois, les magasins et boutiques spécialisés dans les vêtements et les chaussures pour enfants n’ont pas pignon sur rue à cause des prix de leurs articles jugés extrêmement chers. « Mes quatre enfants ont moins de quinze ans, c’est-à-dire qu’ils doivent tous porter les vêtements de l’Aïd. Pour les satisfaire, je dois débourser pour eux au moins 70.000 dinars, ce que je ne peux pas me permettre avec mon faible revenu », nous a expliqués un père de famille, dépité. Ainsi, en raison de la cherté de la vie et de la faiblesse du pouvoir d’achat, les citoyens se sont tournés vers les friperies, où les prix sont plus ou moins abordables. Les friperies qui sont installées un peu partout dans les quartiers de la ville des jujubes sont, elles aussi, prises d’assaut par des familles modestes. « Je viens d’acheter une robe et une paire de chaussures usagées pour ma fille. Ça m’a coûté 4.350 dinars, soit presque la moitié du prix de celui affiché dans les magasins du centre-ville », nous a fait savoir une dame, souriante. En cette période de vaches maigres, les pères et mères de famille se sont donc rabattus sur les fripes comme solution de rechange. A noter qu’il est possible que les commerces baissent leurs prix à quelques heures du début de l’Aïd.

Nejmedine Zéroug

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