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 Déperdition scolaire : L’examen de 5e derrière le fléau 

Les élèves de la première année moyenne sont de plus en plus nombreux à redoubler au moment où certains raccrochent carrément. Un fléau qui a pris de l’ampleur au fil des dernières années scolaires avec le nombre sans cesse grandissant des élèves, notamment de première année moyenne qui redoublent. Invité, hier mercredi, de la rédaction matinale de la chaîne Une de la radio nationale, le directeur de  l’enseignement primaire au ministère de l’éducation nationale évalue cette déperdition à 48% et le taux moyen de  redoublement en première année à 20 %. Par les chiffres, M’hemmed Difallah  a déclaré qu’à la fin de l’année scolaire 2014/2015, 96 000 élèves de première année moyenne ont été ajournés, 104 000 élèves ont été recalés à l’issue de l’année suivante (2015-2016) alors que le nombre d’élèves qui ont redoublé l’année en juin 2018 a atteint 113 000. Une ascension inquiétante d’un taux d’ajournement des élèves de première année moyenne que l’invité de la radio nationale impute au  système adopté à l’examen de fin du cycle primaire. Un examen de cinquième  qui repose sur trois matières; langue arabe, mathématiques et langue française, qui a, selon lui, conduit les élèves et les enseignants à «ne pas prêter attention aux autres matières, comme l’éducation scientifique dont la science et la physique sont dérivées dans le cycle moyen en plus d’un manque d’intérêt pour l’histoire, la géographie et l’éducation civique». Difallah  a ajouté que le manque d’intérêt pour ces matières en cinquième année accentuait l’échec des élèves à poursuivre leurs études, eux qui ne s’intéressaient qu’aux notes dans le cycle primaire sans aucune évaluation de leurs acquis. Autre cause de ce redoublement massif des collégiens, le fait que ces derniers étaient admis, au primaire,  sur la base d’instructions sur lesquelles on ne pouvait pas compter dans l’enseignement moyen. Par ailleurs, le directeur de l’enseignement primaire au ministère de l’Éducation nationale a mis en cause le système de notation qui est, selon lui, «injuste pour les élèves» avec la perspective de l‘adoption d’un système d’orientation qui inclut «l’évaluation des acquis» des élèves. Pour lui, le processus de mémorisation dans l’enseignement primaire constitue une «lourde charge pour le système éducatif» que l’examen d’évaluation des acquisitions s’efforcera d’éliminer grâce à une évaluation complète dans toutes les matières». Difallah  également déclaré que pour la première fois dans le système éducatif algérien depuis l’indépendance, l’évaluation orale sera de mise, précisant, au passage, que  l’examen d’évaluation des acquisitions qui débutera le 30 avril et se poursuivra jusqu’au 25 mai, est une évaluation obligatoire mais ne sera pas prise en compte dans le passage des élèves au palier supérieur.

A.K.

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