Partie intégrante du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Mohamed Abdennour de Sétif, le pôle pédiatrique de la cité Bel Air (120 lits) a fait peau neuve. Les travaux de réhabilitation devant mettre aux oubliettes la vieille bâtisse sont presque achevés. L’importante acquisition est le fruit d’une gigantesque action de volontariat initiée par des opérateurs économiques de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Sétif. Après la réalisation d’écoles, la réhabilitation du centre pour enfants autistes et l’acquisition de plusieurs centrales de production de l’oxygène médical, des entreprises citoyennes contribuent efficacement à l’amélioration des conditions d’hospitalisation des malades, de surcroit des petits enfants. Ainsi, les opérateurs ont mobilisé les gros moyens, estimés à plus de 600 millions de dinars (sans le mobilier et les équipements médicaux), pour réaliser un tel bijou doté de toutes les commodités. S’étendant sur une superficie de 3.000 mètres carrés, l’établissement comprend soixante chambres renfermant deux lits chacune et réparties sur deux étages. Ceci en plus de trois blocs opératoires, d’un service de réanimation et de soins intensifs pour enfants (vingt lits), d’un autre de traitement intensif pour adolescents (dix lits), d’un service de radiologie et d’un service dédié au traitement du cancer (24 lits). Ce pôle sanitaire prendra en charge également le traitement de toutes les maladies infantiles, telles que la pédiatrie, l’oncologie, la pneumologie, la cardiologie, la diabétologie et des maladies rares. Le nouveau pôle disposera de trois blocs opératoires, de laboratoires et d’une radiologie, révèle à L’Est Républicain le professeur Belkacem Bioud, médecin-chef de la pédiatrie et principal initiateur de cette belle acquisition. « Les opérateurs économiques n’ont pas été effrayés par l’ampleur des travaux et le montant de la facture. Ils ont tenu à offrir de meilleures conditions d’accueil et de séjour aux enfants et un cadre de travail agréable aux professionnels de la santé. Ce geste fort de leur part démontre que la société algérienne se porte bien, très bien même », souligne, non sans fierté, Ali Mansouri, président de la CCI de Sétif, l’autre cheville ouvrière d’une aussi belle action. Il convient de noter que l’établissement n’est pas réceptionné à 100 % puisque la deuxième partie de cinquante lits est en voie d’achèvement. Les souffrances et les désagréments des petits patients de Sétif et des wilayas limitrophes à la recherche d’une structure spécialisée ne seront prochainement qu’un souvenir éphémère. « L’accompagnement des pouvoirs publics est important. Leur soutien nous aidera à améliorer l’hospitalisation des petits patients. Il faudrait dès maintenant penser à l’équipement médical devant booster le travail des personnels. Ceci a été possible grâce à l’incommensurable implication des bénévoles que je ne remercierai jamais assez pour une telle prouesse, car ils ont refait à neuf un hôpital de 120 lits, bravo ! », révèle le professeur Belkacem Bioud qui a pu transformer une idée en une réalité palpable. Nous y reviendrons…
A. Bendahmane
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