Les produits alimentaires de grande consommation ont été largement disponibles durant tout le ramadhan comme l’ont promis les pouvoirs publics. Huile de table, semoule et relativement le lait en sachets n’ont pas connu de perturbations majeures comme cela fut le cas avant ce mois sacré. Pour ce qui est de l’huile de table, le ministre du Commerce a insisté lors d’une conférence de presse, tenue la veille de l’Aïd, à remercier les producteurs qui ont assuré presque le triple du besoin des consommateurs pour contrer la spéculation. Il a reconnu par la même occasion que la distribution du lait en sachet, bien que stabilisée dans une grande partie du territoire national, a été néanmoins touchée par des dysfonctionnements au niveau d’une vingtaine de wilayas. A propos de la semoule, il a précisé que les minoteries ont atteint 100% de leurs capacités, alors qu’elles étaient estimées à 40% la veille du ramadhan. Cette tendance productive sera-t-elle maintenue ? La question demeure posée, aussi bien pour la semoule que pour l’huile de table, dont les producteurs ont été salué par Tayeb Zitouni, après qu’ils aient assuré presque le triple du besoin des consommateurs pour contrer la spéculation, selon le bilan du ministre. En ce qui concerne les fruits et légumes, il a admis la persistance des fluctuations « normales », d’après lui, sans donner de détails sur les moyens à mettre en œuvre pour y remédier. Mais force est de constater toutefois que les craintes des Algériens n’ont pas été totalement évanouies face à une forte inflation et une dépréciation continue de la valeur du dinar. Ces deux facteurs jumelés ont mis leur pouvoir d’achat très malmené par une insoutenable hausse des prix, qui n’a pratiquement épargné aucun produit : viandes, légumes et fruits notamment. Une hausse des prix, qui n’a pas connu de pause, en dépit des assurances de l’association des commerçants et artisans algériens, et l’association de protection des consommateurs, deux organisations sans aucun impact sur un marché contrôlé en partie par les puissants lobbies de spéculateurs. Ces derniers ont d’ailleurs fait l’objet d’une sérieuse mise en garde de la part du ministre du Commerce, lors de sa conférence de presse. Evoquant l’exemple des importateurs de banane, Tayeb Zitouni a cité ceux, qui ont répondu favorablement à son appel en sortant leur marchandise et en la vendant à son juste prix. Parmi les 295 importateurs, il a pointé « ceux qui voulaient sucer le sang des Algériens ». « Il y’aura des poursuites contre des importateurs en ce qui concerne les registre de commerce et aussi les lieux de stockage que nous connaissons », a souligné le ministre, qui a révélé que « les agents de contrôle des différentes directions de commerce ont ordonné la saisie de 1.690 tonnes de marchandises, ce qui équivaut à plus de 100 millions de dinars ». « Nous avons pu saisir 681 tonnes pour une valeur de 218 millions de dinars en produits de large consommation », a-t-il indiqué. Il est à rappeler que dès la première semaine de ramadhan, il avait prévu de réorganiser l’ensemble des réseaux de distribution afin d’arriver à une meilleure disponibilité de tous les produits, principalement les produits subventionnés. Et pour contrer la spéculation et la contrebande touchant également le carburant, les médicaments, l’électroménager et les téléphones portables ? Le ministère des Finances compterait-il les soumettre à des « autorisations de circuler » au niveau des régions frontalières ?
Mohamed M
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