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 L’agriculture face au stress hydrique à Constantine : La situation devient très préoccupante…

Le secteur agricole de la wilaya de Constantine fait face à un stress hydrique devenu particulièrement préoccupant en raison du déficit pluviométrique enregistré cette saison dans la région. Les fellahs, qui attendaient les pluies du printemps pour sauver ce qui pourrait l’être d’une récolte, ont dû déchanter en voyant tristement la sécheresse se prolonger à travers plusieurs communes, notamment celles du sud de la wilaya. A tel point que la Direction des Services Agricoles (DSA)  a demandé instamment aux agriculteurs, dont les champs jouxtent les points d’eau, c’est-à-dire les retenues colinéaires, d’arroser en priorité les surfaces de culture des céréales, avant les arbres fruitiers, lors des opérations d’irrigation complémentaire. Dans ce contexte difficile, Brahim Belatrèche, DSA de la wilaya de Constantine, a annoncé la mise sur pied d’une commission de wilaya de suivi et d’évaluation de la situation, qui entamera son travail aux champs agricoles immédiatement après les fêtes de l’Aïd al-Fitr. Ce responsable a tenu toutefois à relativiser la situation qui prévaut actuellement dans son secteur en disant qu’il est faut éviter de parler de sécheresse pour le moment et d’attendre encore jusqu’à la fin du mois d’avril en cours. Néanmoins, Belatrèche a estimé que le système d’irrigation complémentaire de la wilaya a un faible impact étant donné qu’il ne couvre que 3.000 hectares et que la majeure partie de ce potentiel est consacré aux arbres fruitiers. Il fait noter encore que la situation a tendance à se compliquer un peu plus si l’on se réfère au très bas niveau des eaux des vingt retenues colinéaires et des  puits de forage de la wilaya. Partageant le même avis sur cette situation, le secrétaire général du comité de wilaya de l’Union Nationale des Paysans Algériens (UNPA), Slimane Aouane, estime qu’en matière de céréaliculture, la saison agricole s’annonce mal, à cause justement de la faible pluviométrie enregistrée. «  Les fellahs misaient sur les pluies du mois d’avril pour sauver ce qui pourrait l’être des récoltes, mais ils ont dû déchanter », regrette cet élu, en révélant que la sécheresse s’est déjà installée dans plusieurs communes du sud de la wilaya. Il citera à titre d’exemple les territoires d’Ouled Rahmoune, Ibn Badis et  Ain Abid et même dans  d’autres communes de l’ouest et du nord  de la wilaya, à l’instar d’Ain Smara, Ibn Ziad et Béni Hamidène, qui sont également touchées par la sécheresse. Par ailleurs, compte tenu de la sécheresse qui sévit et qui engendre des déficits en eau d’irrigation pour les cultures agricoles dans  la région de la wilaya, la DSA a publié un communiqué invitant tous les agriculteurs dont les exploitations jouxtent les points d’eau à respecter la priorité dans l’arrosage des cultures. Cette priorité s’établit comme suit : priorité d’abord aux céréales, ensuite aux arbres fruitiers, à la pomme de terre, à la tomate, aux oignons et à l’ail. Viendront en dernière position les autres légumes cultivés, et cela, bien sûr dans la mesure de la disponibilité des ressources en eau.  

A. Mallem

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