Fin de suspens dans le dossier du report de la visite du président Abdelmadjid Tebboune à Paris. Un appel téléphonique entre les deux chefs d’Etat a recadré les débats et fixé une nouvelle date. Le président algérien se rendra finalement à Paris au courant de la deuxième quinzaine du mois de juin, annonce un communiqué de la présidence de la République. Profitant de la fête de l’Aïd El-Fitr, le président de la République française, Emmanuel Macron, passe un coup de téléphone à son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune. Comme lors du précédent échange téléphonique du début du mois de Ramadhan, les deux hommes en profitent pour échanger sur les relations entre les deux pays et évoquer la prochaine visite d’Etat du président algérien en France. « Les deux Présidents ont (…) évoqué les relations bilatérales et les moyens de les renforcer, y compris la visite d’Etat du président de la République, en France, qu’ils ont convenu d’organiser la deuxième moitié du mois de juin, sachant que les équipes des deux pays poursuivent le travail pour en assurer le succès », indique le communiqué de la présidence de la République. Cette visite connaîtra plusieurs temps. L’un sera bien sûr consacré au protocole et aux symboles. Il s’agit notamment de l’accueil exceptionnel qui sera réservé par le président français à son homologue algérien. Fait rare, ce dernier sera reçu par Emmanuel Macron à l’aéroport. Il paradera ensuite sur les Champs Elysées avant des discussions entre les deux chefs d’Etats en tête à tête qui seront élargies aux deux délégations. Un diner d’Etat sera offert en l’honneur de l’invité de la France et des contrats, économiques et touchant d’autres domaines vont être signés. Toujours dans les symboles, le président Abdelmadjid Tebboune se rendra à Amboise, dans le centre de la France, pour se recueillir à la mémoire de l’Emir Abdelkader qui était emprisonné dans un château de la région de son arrestation en 1847 jusqu’à sa libération en 1852. Une fresque murale, sculptée sur de l’acier, orne la région en signe de reconnaissance à l’ancien résistant contre la colonisation. Puis, Abdelmadjid Tebboune se rendra à la Grande Mosquée de Paris, symbole de culte musulman en France, qui a toujours fonctionné dans le giron de l’Algérie qui prend en charge l’essentiel de son financement. Mais il y aura également des moments « pratiques ». Des accords seront signés dans des domaines divers. C’est le cas du dossier lié aux indemnisations pour les Algériens contaminés par les essais nucléaires français. Ce sera l’occasion pour les autorités françaises de délivrer aux Algériens les cartes de ces essais qui ont contaminé des zones entières dans le Sahara. Ces régions seront également décontaminées comme l’a toujours demandé l’Algérie. Des accords seront également signés dans le domaine de la coopération universitaire, culturelle et sanitaire. Cela va se concrétiser par des visites mutuelles d’enseignants, de médecins et d’artistes, particulièrement dans le domaine de la production cinématographique. D’autres dossiers sont en maturation et seront certainement concernés par des accords bilatéraux.
Akli Ouali
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