Fin de suspens ! Le président de la République Abdelmadjid Tebboune se rendra bel et bien en France pour une visite d’Etat. A l’issue d’un appel téléphonique hier de son homologue Emmanuel Macron qui lui a présenté ainsi qu’au peuple algérien ses vœux à l’occasion de l’Aïd El-Fitr, ce déplacement qui a subi de nombreux impondérables et d’autant de polémiques a finalement été acté pour la deuxième quinzaine du mois de juin prochain. Les deux présidents qui ont évoqué, selon un communiqué du palais d’El Mouradia, les «relations bilatérales et les moyens de les renforcer ont ainsi convenu d’organiser la deuxième moitié du mois de juin, sachant que les équipes des deux pays poursuivent le travail pour en assurer le succès», précise le communiqué. Premier enseignement à tirer : le report de cette visite annoncée pour début mai prochain n’a rien de politique ni ne traduit un quelconque accro entre les deux pays .Tant mieux alors que l’Algérie et la France aient enfin dépassé quelques polémiques passagères et autant de coups tordus de certains milieux «nostAlgériques» qui n’ont jamais gobé une relation apaisée entre les deux pays. Et qui ont à chaque fois, réussi à provoquer des brouilles plus ou moins graves qui ont à chaque fois retardé les retrouvailles algéro-françaises. Il semble désormais que le ciel soit bien dégagé entre Alger et Paris pour réussir enfin les ambitions politiques, économiques, technologiques et culturelles que les deux présidents ont inscrites dans le marbre de la «Déclaration d’Alger» qui avaient couronné la visite officielle du président Macron en Algérie le mois d’août 2022. Le déplacement du président Tebboune à Paris sera incontestablement un moment chargé d’histoire compte tenu de sa charge symbolique. Elle interviendra 23 ans presque jour pour jour, après la première et dernière visite d’un président algérien en France ; celle de feu Abdelaziz Bouteflika effectué du 14 au 17 juin 2000. Il faut souligner ici que les visites de présidents algériens en France ne sont pas nombreuses, et ce, compte tenu du poids de l’histoire et de la tension permanente qui a caractérisé les relations entre les deux pays. Avant le déplacement de Bouteflika, il faut, en effet remonter jusqu’à 1983, c’est-à-dire, la fameuse visite du regretté président Chadli Bendjedid. C’est dire à quel point l’annonce de la date de la visite du président Tebboune à Paris est importante pour peu qu’un incident de dernière minute ne vienne pas la faire glisser du calendrier diplomatique Cela donne une idée plus claire de la sensibilité de la relation entre la France et l’Algérie qui est impactée par les vents contraires qui ne cessent jamais de souffler, et souvent dans le mauvais sens. Croisons les doigts.
Par Imane B
Partager :