La wilaya de Mila exporte une respectable gamme de produits agricoles, de métaux et d’une variété de débris de verre et de carton vers les marchés africains, asiatiques et européens. Toutefois, les recettes en devise générées par l’activité sont loin d’être stables. En effet, contre les 4,3 millions d’euros que la filière a rapportés aux opérateurs de la wilaya en 2021, ce commerce n’a généré que 2,73 millions d’euros en 2022. Soit un peu plus de la moitié de la recette réalisée une année plus tôt.
Pour la direction du Commerce et de la Promotion des exportations, cette décrue des retombées en monnaie forte est surtout induite par l’interdiction, en 2022, de l’exportation des produits ferreux et non-ferreux. Des articles qui avaient généré, en 2021, plus de 1,5 millions d’euros. Mais apparemment, la suppression des métaux de la nomenclature nationale des produits exportables n’est pas la seule cause de la baisse des recettes en euro du segment de l’exportation. Il semblerait que la difficile reprise de l’activité commerciale à l’international, après l’épreuve de la Covid-19, en a été pour quelque chose. Puisque, selon la direction du Commerce, après l’épisode de la pandémie, seuls seize opérateurs des 70 activant dans l’exportation localement ont réussi à contracter des marchés avec des clients étrangers. En outre, l’inexistence d’un terminal portuaire spécialisé dans l’exportation des produits de la terre et des déchets des métaux, de papier et de verre serait en train de jouer un bien vilain tour à l’activité. L’un des opérateurs locaux spécialisés dans l’exportation de l’escargot, du poivron et de l’oignon sauvage vers la péninsule italienne a précisé, récemment, à L’Est Républicain, qu’il faisait transiter ses cargaisons de marchandises destinées au marché italien par un port de Tunisie. Une lacune pénalisante, du reste. La direction du Commerce précise, par ailleurs, que la gamme des produits exportés est constituée essentiellement de la fibre de polyester, de l’escargot, de l’oignon sauvage, de l’huile d’olive, des dattes, des jus de fruits, de la pâte à tartiner, des peaux semi-industrialisées, de la pastèque et des déchets de carton, de verre et de métaux. Pour les marchés de destination, notre source cite la Tunisie, la Turquie, l’Italie, la France, l’Inde, la Corée du Sud, la Mauritanie, l’Allemagne et les Emirats Arabes Unis.
Kamel B
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