S’exprimant à travers une conférence de presse organisée avant-hier, lundi 24 avril, à même son cabinet, la rectrice de l’université Mohamed Chérif Messâadia de Souk-Ahras, Houria Moussa, a tenu à mettre en exergue le rôle de la presse. Elle considère cette dernière comme le moyen le plus à même d’aider à l’intégration de l’université dans le processus socioéconomique du pays. “L’université a des devoirs envers la société au sein de laquelle elle est censée s’imposer comme vecteur naturel de toute avancée scientifique et technologique. L’étudiant et l’enseignant ne peuvent s’affirmer positivement et efficacement dans leur parcours universitaire en dehors de l’environnement sociétal où ils évoluent. Ils sont objectivement appelés à s’inspirer des mutations qui s’y opèrent dans tous les domaines d’activité”, a-t-elle asséné. Elle a souhaité, à ce propos, que la presse qu’elle prend à témoin répercute sa philosophie de gestion qu’elle estime fondée sur les deux principes cardinaux consacrés, à savoir le pragmatisme et l’éthique. Elle reconnaît, toutefois, que pour réaliser les objectifs qu’elle s’est assignés dans ce sens, elle a absolument besoin de s’appuyer sur les capacités pédagogiques et administratives intrinsèques qu’elle pense avoir décelées chez la plupart des effectifs d’encadrement, voire de service. Un indice qui prélude, d’après elle, d’un avenir radieux de l’université. Elle citera, à titre d’exemple, la santé dont jouit l’institut agro vétérinaire de Taoura. Cet établissement pourrait devenir, d’après elle, un pôle régional de recherche, notamment en matière d’élevage bovin. “Pour faire échec à toute éventualité de déstabilisation dans ma démarche que je veux absoute de tout sentiment d’animosité ou autre envers les uns ou les autres, je dirais ceci : je suis venue pour travailler et essayer de faire avancer les choses à l’université de Souk-Ahras, dans un esprit de loyauté sans équivoque. Pour cela, je ne vous cacherais pas que j’ai besoin de l’aide de toute la communauté souk-ahrassienne, y compris les citoyens les plus humbles. J’aimerais, à cet effet, que la presse diffuse autant qu’elle pourra ce message clair”. Et d’ajouter : “Les portes du rectorat sont ouvertes à toutes les propositions et suggestions capables d’apporter une plus-value au programme de travail tracé”. “Les canards boiteux seront d’autorité mis sur la touche”, a-t-elle prévenu. Elle a fait savoir, à cette occasion, que pour récompenser l’effort, elle a fait un geste envers les plus méritants des enseignants en les honorant lors de la Journée du savoir. Elle devait souligner, dans la foulée, qu’elle ne fait qu’appliquer les orientations du ministère de tutelle concernant ses méthodes de gestion. “Encourager l’élément humain est un principe immuable dans ma façon de voir les choses”, a-t-elle insisté. En définitive, elle a annoncé la tenue prochainement, au sein de l’université, d’un colloque international autour des vestiges archéologiques de la wilaya. Le directeur des œuvres universitaires, Chérif Hamza, devait dénoncer, pour sa part, certains dysfonctionnements dans son rayon qui dérangent énormément, selon lui, la bonne marche des services. A ce propos, il a cité, entre autres, le mauvais approvisionnement en produits de restauration. Il a expliqué cette situation par la réticence des fournisseurs qui ne sont pas chauds à renouveler leurs contrats à cause de l’inflation. Il regrettera, par ailleurs, la désuétude des équipements du resto central qui ne sont plus en adéquation avec les exigences actuelles du résidanat. “L’eau du robinet dans certaines cités est rare, si bien que l’on est obligé de recourir à la solution des citernes itinérantes. Ce qui est inadmissible s’agissant des étudiants qui sont parfois contraints de sécher leurs cours pour s’approvisionner en ce précieux liquide”.
Hamid Fraga
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