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Incertitudes sur la CAN 2023 prévue en Côte d’Ivoire : L’Algérie acceptera-t-elle de « jouer les roues de secours » ?

La confédération africaine de football est-elle parvenue à une issue lui permettant de préserver une part de sa neutralité en ce qui concerne la désignation du pays auquel reviendra l’organisation de la CAN 2025 ? L’instance africaine a-t-elle la solution idoine et non moins providentielle, à la rigueur sur le plan des apparences, pour ne pas se mettre à dos, ni l’Algérie, ni le Maroc ? En tous les cas, c’est ce que propose l’information rapportée hier par La gazette du Fennec, reprise le jour-même par le magazine français, Onze mondial, sur son site Internet. Selon le média en ligne algérien, l’Algérie pourrait accueillir la 34ème édition de la coupe d’Afrique des nations, prévue initialement en janvier 2024 en Côte d’Ivoire. Les rapports des commissions d’inspection de la CAF, envoyées dans ce pays auraient incité la confédération à prendre les devants, en optant pour un plan B : proposer à l’Algérie, déjà candidate à l’organisation de la CAN 2025, d’abriter l’édition 2023. Ayant organisé le CHAN, il y’a moins de quatre mois, et s’apprêtant à faire de même avec la coupe d’Afrique des moins de 17, qui débutera samedi à travers trois stades, Nelson Mandela de Baraki, Chahid Hamlaoui de Constantine et le 19 mai 1956 d’Annaba, l’Algérie va-t-elle accepter de constituer une solution de rechange ? Toute la question est là. La gazette du Fennec, qui cite la visite effectuée à la mi-avril par le secrétaire général de la CAF, a indiqué que le déplacement de celui-ci à Alger, en plus de sa mission d’inspection du stade Mustapha Tchaker de Blida, visait en particulier à avoir une idée précise sur la disponibilité des autorités algériennes à recevoir la CAN 2023. Il est à rappeler que Veron Mosengo-Omba avait durant son séjour rencontré en audience le ministre de la Jeunesse et des sports. D’après Onze mondial, la visite « surprise » en Algérie du secrétaire général de la CAF est « loin d’être anodine, puisqu’elle préparerait un potentiel coup de théâtre : le retrait de la compétition à la Côte d’Ivoire ». Néanmoins, les deux médias s’interrogent quant aux véritables motivations se profilant derrière l’initiative de la CAF. Celle-ci, qui a « visiblement des doutes sur la préparation de la Côte d’Ivoire à temps pour accueillir la CAN 2023 », aurait opté pour cette démarche afin de mettre la pression sur ce pays « pour s’activer dans sa préparation », à neuf mois de du rendez-vous footballistique africain. Car aussi bien que la Gazette du Fennec que le magazine Onzemondial, n’écartent pas l’éventualité d’un refus catégorique de l’Algérie, qui, selon leurs articles, « n’aurait pas franchement la volonté de jouer les roues de secours ». Alors, « l’idée d’une potentielle solution de repli en Algérie » est-elle pour autant innocente ou découle-t-elle d’un jeu d’influence au sein de la confédération africaine de football, dans la mesure où cette instance aurait l’intention d’ouvrir la voie au Maroc pour l’organisation de la CAN 2025 ? D’ores et déjà, il est certain que durant les prochaines semaines, dans le sillage de la visite que compte effectuer Patrice Motsepe à l’occasion du déroulement de la coupe d’Afrique des nations de moins de 17 ans, la situation pourrait s’éclaircir davantage.

Mohamed Mebarki

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