Les propriétaires des chalets de la cité El Gammas, qui sont tenus de procéder à la reconstruction en dur de leurs habitations, en raison du danger de l’amiante, sont montés au créneau, cette semaine, pour connaître les raisons du retard qu’a mis la Caisse Nationale du Logement (CNL) pour leur verser la première tranche de la prime qui leur a été accordée par l’Etat dans cette perspective. « Nous constatons que nos dossiers sont bloqués à ce niveau sans aucune raison, ni explication, alors que plusieurs d’entre nous ont souscrit au versement de la première tranche de cette prime, avant le mois de décembre 2022 », s’étonnent les protestataires, en rappelant que les responsables de ladite caisse avaient promis de les faire bénéficier, en février au plus tard et par voie bancaire de cette avance, qui est d’un montant de 48 millions de centimes. « Or, ont-ils déploré, cette échéance n’a pas été respectée et à chaque fois que nous nous sommes présentés au siège de la CNL pour savoir où en étaient nos requêtes, les responsables de cet organisme se sont limités à nous conseiller de patienter encore, sans pour autant nous expliquer le motif du retard. Aujourd’hui, nous sommes presque au mois de mai et notre patience est à bout, car nous risquons tout simplement, et par la faute de la CNL, de perdre le bénéfice de cette prime », se plaignent encore les protestataires. Contacté, le président de l’association des 800 logements de la cité El Gammas, Smain Boukhelia, qui est le représentant de l’ensemble des reconstructeurs, indique que les membres de l’association et lui-même arrivent à peine à contenir leur colère et ont menacé à plusieurs reprises d’observer un sit-in de protestation devant le siège de la CNL à Ali Mendjeli et de descendre dans la rue dans cette nouvelle agglomération, sinon à Constantine. « Il faut dire que leur impatience s’explique par le délai de rigueur du versement de cette prime accordée par l’Etat, qui a été prolongé d’une année, en 2022, expire le 31 décembre 2023. Ils craignent de manquer ce rendez-vous, faute d’avoir perçu la totalité de la prime, et ainsi fournir un prétexte à l’administration pour les priver du bénéfice de cette manne financière », appréhende Boukhelia Smain. D’où la grogne qui s’est installée chez les reconstructeurs des chalets de la cité El Gammas qui risque, craint-il, de déborder et de se traduire par des événements incontrôlables.
A. Mallem
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