De passage dans sa ville natale où il a vu le jour en 1964, l’artiste chanteur, poète, compositeur et parolier Fouad Ouamane a été, dans l’après-midi de mardi 25 avril, vivement congratulé et honoré par une pléiade d’autres artistes de différents domaines, de fans, d’admiratrices transies et d’amis qui n’ont pas manqué le rendez-vous initié par les Associations Louamir et Noujoume Zibane au siège de la Bibliothèque centrale Mohamed Assami (BCMA) de la ville de Biskra, a-t-on constaté. Cette rencontre a été l’occasion pour l’artiste de revenir sur ses débuts dans la chanson, les réticences familiales de le voir embrasser une carrière dans la chanson et sur son parcours artistique jalonné de difficultés et d’embûches mais aussi de belles réalisations et de réussites. A son actif, il a plusieurs compositions lyriques, des opérettes, des participations à des festivals de musique arabe et des distinctions nationales et internationales. Ayant débuté sa carrière par des reprises de chansons orientales, il a su trouver sa voix et sa voie et se forger un style propre reconnaissable entre tous. Tous les présents à cette rencontre lui ont reconnu une aptitude à produire des œuvres musicales « saines, douces, poétiques et moralement irréprochables » et de faire honneur à l’art musical algérien. « Je remercie les organisateurs de cette initiative touchante et encourageante. Je ne m’y attendais pas. Je ne mérite pas tant d’égards. Au début de ma carrière, j’avais des rêves et des idées plein la tète mais avec le temps j’ai revu mes ambitions à la baisse car le domaine artistique est périlleux et précaire. Je rends grâce à mon père de m’avoir conseillé et incité à pratiquer un métier rémunéré en parallèle aux activités artistiques. Aucun artiste ne peut actuellement vivre de son art d’autant plus que nous sommes à l’ère de la dématérialisation des supports artistiques. Je pense que l’expérience des ainés n’est pas transmissible aux jeunes générations car celles-ci ont leurs propres goûts, leurs conditions, leurs perspectives et leurs idéaux mais ils doivent être avertis que la situation des artistes est déplorable et que beaucoup meurent dans le dénuement, la solitude et l’anonymat.». a confié Fouad Ouamane qui était visiblement aux anges lors de cette soirée. Une satisfaction suscitée par la ferveur de son public avenant et chaleureux, a-t-on relevé.
Hafedh Moussaoui
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