Sur décision du juge d’instruction de la 8e chambre, près le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’Hamed d’Alger, la totalité des bus appartenant à deux prestataires de Sider El-Hadjar, a fait l’objet d’une saisie préventive, durant la journée de jeudi 27 avril. Ceci lors des opérations menées par les éléments de la Gendarmerie nationale, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du complexe sidérurgique, apprend-on de source crédible. Cette action de saisie est intervenue, quelques jours après que les deux prestataires, qualifiés de principaux opérateurs ayant main mise depuis plus d’une décennie sur le secteur du transport du personnel, aient été placés sous contrôle judiciaires assorti d’une Interdiction de Sortie du Territoire National (ISTN). Les deux opérateurs privés en question, connus sur la scène publique locale et ayant pignon sur rue, sont soupçonnés d’enrichissement illégal auprès de l’EPE Sider El-Hadjar. Selon des cadres de ladite entreprise, depuis plus de deux mois, les enquêteurs de la Gendarmerie et des inspecteurs de la Brigade centrale de lutte contre les crimes économiques et financiers au service central de lutte contre le crime organisé de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), ont assiégé carrément l’usine Sider. Selon des métallurgistes, ils ont fait du complexe sidérurgique leur QG pour éplucher en profondeur le volumineux dossier du complexe d’El-Hadjar. Les limiers ont mené un travail d’investigation patient et minutieux, notamment concernant la destination réelle des enveloppes, estimées à des centaines de millions de dollars, octroyées à Sider El-Hadjar, dans le cadre des plans d’investissement, entre autres, les actions d’envergure de réhabilitation ayant ciblé les haut fourneau n°2, les aciéries électriques, les laminoirs à chaud et à froid et l’unité de Préparation des Matières et Aggloméré (PMA). Une chose est sûre, la justice compte frapper d’une main de fer pour restituer tout l’argent public ayant permis à de nombreux responsables, dont les accusés de s’enrichir illégalement, notamment les prestataires, dont certains, en quelques années d’activité, brassaient déjà des pactoles faramineux et leurs « largesses » ont dépassé les « frontières » du complexe sidérurgique d’El-Hadjar.
B. S.-E.
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