« La ville de Constantine est à l’abri d’un manque d’eau cet été » nous dit M’hamedBoualem, le nouveau directeur général de la SEACO, (Société de l’Eau et de l’Assainissement de Constantine), fraîchement installé à la tête de l’entreprise wilayale de gestion du précieux liquide.« Alimentée principalement par les eaux du barrage de Béni Haroun, la capitale de l’est peut s’enorgueillir d’avoir cette chance, d’être si proche du plus grand ouvrage hydrique sur le plan national », a-t-il déclaré, en marge d’une rencontre avec les représentants locaux des médias Boualema. Il a précisé d’emblée, que l’entreprise qui traverse une mauvaise passe financière, est tenue de redresser la barre. Avec son effectif qui compte 1800 employés déployés dans les douze communes de la wilaya qui veille à la régularité de la distribution du liquide vital, la société étatique a des créances énormes qui avoisineraient les 550 milliards de centimes. Promettant de revenir avec plus de détails sur ces chiffres, le responsable s’est contenté de soulever certains points qu’il qualifie de contrariétés, et dont quelques-uns ont été relevés par les représentants des médias. À l’image des compteurs bloqués, état de fait souvent contraignant pour certains clients, faibles consommateurs, obligés contre leur gré de s’acquitter sous forme de forfait du montant de leur facture. Autre point évoqué celui du numéro vert 3125 inscrit aux abonnés absents depuis des mois, censé répertorier les doléances et réclamations des clients. À ce sujet, le responsable précisera que la ligne a été suspendue à cause d’un litige avec Algérie télécom en raison de l’accumulation de dettes représentant trois années d’impayés. Seulement a-t-il tenu à rassurer, la situation a été résolue à la mi-mars et ses services n’attendent plus que le rétablissement de la ligne. Conscient de la difficulté de la tâche qui l’attend, le nouveau responsable de la SEACO dont le siège est situé dans la zone industrielle Palma, parait déterminé à redresser la situation de l’entreprise. Parmi les objectifs tracés et qui devraient voir le jour incessamment, l’utilisation de la plateforme Bulk-Sms dans l’objectif de rester en contact direct avec les abonnés de l’entreprise. Pour se faire, l’entreprise se doit de répertorier les numéros de téléphone de ses clients. Autre point soulevé par M. Boualem, la décision prise de reprendre la gestion de la totalité des ouvrages et de la distribution de l’eau à travers les douze communes. Huit conventions ont d’ores et déjà été signées, dira-t-il. La distribution et le contrôle du liquide dans 26 localités sont encore à ce jour gérés par les communes. « Un état de fait insensé » selon le responsable, qui semble ainsi décidé non sans concertation avec les autorités compétentes à se réapproprier la gestion de toutes les potentialités du secteur que recèle la wilaya. Tenu au siège de l’entreprise, ce rendez-vous, se voulait une prise de contact pour discuter des moyens et des canaux de communication à mettre en place pour faciliter le travail des journalistes. Le nouveau directeur a ainsi exprimé sa volonté de collaborer avec les médias, seuls véritables canaux à même de fournir aux citoyens une information vérifiée et fiable au milieu d’un tas de données floues et de rumeurs diffusées via les réseaux sociaux. Très attentif aux suggestions des journalistes, le responsable n’a pas manqué de noter certaines défaillances en termes de communication, héritage laissé par ses prédécesseurs, dont certains, du fait d’un black-out, ont rendu très difficile l’accès à l’information pour les journalistes. Fort d’une expérience de plus de vingt ans dans le secteur des eaux, à en croire ses propos, M’hamedBoualem s’est voulu rassurant quant à la disponibilité du liquide vital à court et moyen termes, soulignant au passage, l’importance de la transparence et de la communication entre l’entreprise et la population.
M. A.
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