L’affaire de l’Etablissement Public Hospitalier (EPH) Émir Abdelkader (240 lits) de Besbes, une commune relevant de la wilaya d’El Tarf, et par extension celle du Directeur de la Santé et de la Population (DSP) dont le départ a été exigé par le président de l’Assemblée Populaire de Wilaya (APW), R’jamBoussaha, et les élus de cette assemblée, est loin de connaître son épilogue.Tout a commencé lors de la dernière session de l’APW qui a eu lieu pendant la première semaine du mois de Ramadhan (voir notre édition du dimanche 9 avril). Pendant cette session, la présidente de la commission des affaires sociales a vivement dénoncé la mauvaise prise en charge des patients, dont l’un a dû attendre dix heures avant que son cas ne soit traité, et un autre qui est décédé suite à une intoxication qui n’aurait pas été soignée de manière adéquate. Puis, disséquant le secteur de la santé, le rapport dressé par la commission de la santé a mis en lumière les carences enregistrées, endossant la totale responsabilité de ces manquements au DSP. D’où la réaction ferme et sans équivoque du président de l’APW, qui a exigé solennellement, en présence du wali, des directeurs exécutifs, des chefs de daïra et des 24 maires, le départ de ce directeur. Depuis son arrivée à la wilaya d’El Tarf après un vaste mouvement de contestation à Oum El Bouaghi où l’on avait exigé son départ, il est loin de faire l’unanimité. Et pour cause, ce directeur qui n’a aucune amabilité et est pratiquement insociable, affirme-t-on, s’est toujours comporté avec un caractère abrupt envers ses collaborateurs, qu’ils soient agents ou praticiens, en employant des termes inappropriés, voire indécents. Certains praticiens ont même préféré déposer leur démission. À la lumière de ces événements qui se sont enchainés rapidement, la tutelle a pris les choses en main. Une commission d’enquête présidée par l’inspecteur général de la wilaya a été dépêchée à l’EPH des 240 lits de Besbes. Pour rappel, un sit-in du personnel médical avait été observé dans cet hôpital, comme rapporté l’année passée dans ces mêmes colonnes, à travers lequel les contestataires avaient tenu à dénoncer le manque de moyens et les difficultés auxquelles ils faisaient face lors de l’accomplissement de leur travail. Signalons que le parti du Rassemblement National Démocratique (RND) a tenu à dénoncer la gestion du secteur de la santé par ce directeur à travers un communiqué adressé à qui de droit. Il a fait savoir, dans une déclaration à la presse, que seul le wali et sa tutelle ont le droit de l’évaluer et de décider de son sort.
Iheb
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