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Jijel / Pôle universitaire de Tassoust : Sit-in des agents de sécurité

Plus de 70 agents de sécurité travaillant au pôle universitaire de Tassoust, relevant de l’université Mohamed Seddik Benyahia de Jijel, ont organisé, jeudi 27 avril, un sit-in de protestation devant le rectorat. Cette manifestation a été encadrée par la section du Syndicat National Autonome des Personnels de l’Administration Publique (SNAPAP). Les agents ont exigé l’annulation du nouveau programme de travail établi par l’administration de l’université et devant entrer en vigueur la semaine prochaine. Ils invoquent, à ce propos, la rareté des moyens de transport qui les empêcherait d’être à l’heure à leur poste de travail, soit à sept heures du matin, pour le travail de jour. Par ailleurs et selon le nouvel horaire, le travail est organisé de manière à faire relayer des équipes successivement à différents postes. Ainsi, des équipes finissent à sept heures du soir et sont remplacées par d’autres à la même heure. « L’administration n’a pas pris en compte nos préoccupations liées au manque de moyens de transport. La majorité des agents vivent dans des communes éloignées telles que Settara, El Milia, Sidi Maarouf, Bouraoui Belhadef, Ouled Rabah, El Aouana et El Ancer », soulignent-t-ils. « Comment un agent résidant à Ouled Rabah peut-il se rendre au chef-lieu de la commune de Sidi Maarouf le matin, pour ensuite se diriger vers son lieu de travail à l’université de Jijel et arriver à sept heures du matin ? Il est impossible, au vu des moyens disponibles, d’arriver à l’heure. Le même problème se reproduit à la fin de chaque rotation, à sept heures du soir, surtout en hiver. « Aucun ouvrier ne peut se permettre d’emprunter un autre moyen de locomotion que celui du transport public », affirment-il. Pour imposer un tel emploi du temps, l’université devrait soit assurer pour son propre compte le transport du personnel de garde, soit inviter la direction des Transports à établir un programme de transport pour toutes les régions de la wilaya, qui débuterait à cinq heures du matin et finirait à huit heures du soir, indiquent-ils. Ils ont également souligné que le nombre d’heures travaillées dépassent la durée légale, puisqu’ils passent de 160 heures à 192 heures par mois. Et pour marquer leur opposition à ce qui a été décidé par l’administration, les mêmes agents rappellent qu’ils accomplissent leur travail de la meilleure façon possible sur la base du programme horaire qu’ils ont toujours connu. Ils ajoutent qu’ils ne comprennent pas pourquoi l’administration a procédé à un tel chambardement qui peut impacter négativement la sécurité du campus universitaire. Certains agents ont même révélé que si leurs demandes ne sont pas satisfaites, ils seront dans l’obligation de se rassembler devant le siège de la wilaya jusqu’à ce que leurs doléances soient prises en compte.

M. Bouchama

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