La célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse donne l’occasion aux sociétés démocratiques de réaffirmer leur engagement pour le pluralisme, l’indépendance des médias et le soutien aux journalistes pour qu’ils puissent exercer leur devoir d’informer en fournissant des informations fiables et de qualité. Il faut rappeler que le travail en toute sécurité des journalistes professionnels des médias et personnels associés, s’inscrit comme ambition primordiale des sociétés démocratiques. En effet, sans la liberté de la presse, il ne peut y avoir de contrôle du pouvoir politique, de transparence, de lutte contre la corruption, ni de bonne gouvernance. Cette année, la commémoration de la journée mondiale de la liberté d’expression, coïncide avec l’adoption, le 13 avril 2023, de la loi organique relative à l’information par le Sénat, avec l’émission d’une seule réserve sur l’article 22 (délai de réponse à une accréditation d’un correspondant local pour le compte d’un média de droit étranger). Des dispositions sur la presse écrite et électronique y figurent en bonne place dans le projet de loi. Il s’agit de l’instauration du régime déclaratif (article 54 de la constitution de 2020) basé sur l’application simplifiée pour l’éventuelle création des médias au lieu du régime d’accréditation en vigueur, et la création d’une autorité de régulation de la presse écrite et électronique n’existant pas auparavant. Le droit du journaliste à la liberté d’expression, à la recherche de l’information, à la protection juridique et à la préservation de son droit de ne pas diffuser toute information ayant subi des modifications substantielles sans son consentement, sont garanties par le texte de loi en question. Ce dernier pénalise toute forme de violence ou d’intimidation du journaliste dans l’exercice de ses fonctions. L’abolition de l’emprisonnement, l’instauration d’un statut particulier définissant avec rigueur et précision les droits et devoirs des pionniers de la presse ainsi que les conditions d’exercice de leur profession, (au moment où les réseaux sociaux se sont emparés des espaces en faisant l’ombre à la presse écrite et audiovisuelle) ne fait qu’encourager les professionnels des médias. Cependant, deux questions se posent d’elles-mêmes : Quel statut pour le correspondant local ? Ce dernier connaît-il ses droits et devoirs ? Car la loi ne fait allusion, à aucun moment, aux journalistes correspondants, faute de leur représentation dans le répertoire de la corporation des médias, alors qu’ils sont des centaines, sans statut à faire les beaux jours des journaux actuellement. Célébrer la journée mondiale de la liberté de la presse , avec les autorités, dénote l’intérêt porté à la corporation par les pouvoirs publics, « Devoir d’informer » et « Droit du citoyen à l’information » qui demeure une exigence, voir une nécessité sont les principes de base de l’exercice de la profession de journaliste ! K. Messaad
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