La presse électronique, de par son instantanéité, sa réactivité, s’est imposée dans le paysage médiatique national, devenant aujourd’hui quasiment hégémonique par rapport aux médias dits « mainstream », victimes du virage de la numérisation. Les sites électroniques, qu’ils soient généralistes ou thématiques, se comptent aujourd’hui en dizaines, pour ne pas dire en centaines, dessinant ainsi une mosaïqué qui participe à forger quotidiennement l’image de l’Algérie. Forte de l’intelligence de cet enjeu stratégique, le président Tebboune a décidé de mettre de l’ordre dans cette presse, nouvelle génération, pour en faire une arme de réaction massive contre les attaques récurrentes qui ciblent l’Algérie à travers une déferlante quotidienne de fakenews et autres allégations mensongères .C’est dans cet esprit qu’il importe de situer le lancement, hier, d’une session de formation au profit de la presse électronique au Centre de formation dans les métiers audiovisuels (CFMA) au Centre international de la presse (CIP) et cela la veille de la célébration de la journée internationale de la liberté de la presse. Le ministre de la Communication, qui a présidé à l’ouverture de cette session « un premier jalon d’un programme sur le long terme » , dit-il, a expliqué dans son intervention que « l’institution d’une loi pour l’organisation de la presse électronique au lieu du texte réglementaire actuellement en vigueur, traduit l’attachement de l’Etat à promouvoir cette activité en établissant de nouvelles dispositions légales garantissant le libre exercice de cette activité dans le respect de la loi, et le renforcement du professionnalisme qui est tributaire du respect des règles et de la déontologie de la profession ». Mohamed Bouslimani, raccord avec les objectifs fixés par le président de la République, rappelle que « l’Etat mise sur les sites électroniques algériens pour s’acquitter pleinement de leurs missions et contribuer, aux côtés des autres médias, à défendre nos constantes et institutions et à accompagner le processus de l’Algérie nouvelle, tout en faisant face aux allégations tendancieuses visant notre pays » .Et d’ajouter que « L’utilisation à des fins subversives de certaines plateformes et sites électroniques à l’instar de ceux visant notre pays de manière systématique, met en évidence la nécessite de prendre en charge ce domaine sensible pour améliorer les performances des institutions, assurer la transparence et la bonne gouvernance, et protéger le pays des pratiques malsaines » .Le ministre a tenu à souligner, à cette occasion, que le choix de la presse électronique comme thème de la formation « traduit l’intérêt accordé par l’Etat à la numérisation et aux médias alternatifs, désormais une particularité de l’ère et un impératif dans la gestion des affaires aussi bien publiques que privées » . »Le monde d’aujourd’hui est un monde électronique par excellence auquel il faut s’adapter à travers la préparation des outils et des conditions adéquates comme la formation et le recours à un système juridique efficace et participatif », a-t-il soutenu .M.Bouslimani a assuré au terme de son intervention que son secteur allait poursuivre l’organisation de ces sessions de formation au profit des professionnels de la presse tant au niveau central que local, et ce conformément aux dispositions de la loi organique relative à l’information .Le ministre a appelé, à ce propos les participants à ces sessions à « faire preuve de responsabilité afin de parvenir à une presse électronique professionnelle et crédible, œuvrant aux cotés des autres médias, à fournir un travail proactif pour faire face aux défis auxquels l’Algérie est confrontée, mais aussi mettre en relief les réalisations du pays, et promouvoir son image à l’international ».
H.Khellifi. Avec APS
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