Une virée dans la cité universitaire de filles “Tahar Mokrane” et celle de garçons “Ahmed Salah Benbrinis” nous a éclairé sur pas mal de problèmes que vivent stoïquement les étudiants résidents. Nous nous en tiendrons aux plus importants. Il y a d’abord celui crucial de l’eau qui n’est servie qu’un jour sur sept. Cela nous a été confirmé par deux directeurs, Imed Chaâlane et Youssef Badjoudj. Ils se sont dits très embarrassés par cette situation qui perdure malgré les requêtes réitérées faites aux services concernés. “Imaginez les désagréments que cela engendre en matière d’hygiène pour les étudiants en ce qui concerne les toilettes et pas seulement… Ne parlons pas des besoins de cuisine pour lesquels nous sommes contraints de recourir au système D comme solution provisoire, à savoir celui des citernes. C’est pratiquement la même situation qui prévaut dans les cinq résidences que compte l’ONOU (Office National des Œuvres Universitaires, ndlr) à Souk-Ahras”, nous a déclaré Imed Chaâlane. Celui-ci évoquera, dans la foulée, le problème du pavillon C avec ses 320 lits. Ses travaux de restauration et d’aménagement entamés en 2018 tardent, regrettera-t-il, à être achevés, au détriment des nouveaux candidats au résidanat. La raison évoquée est que le promoteur a exigé un avenant pour terminer l’opération qui a dû être suspendue durant la période de la Covid-19. Le problème est, semble-t-il, pareil pour les travaux d’étanchéité des pavillons voisins, A et B. Youssef Badjoudj soulèvera, quant à lui, un certain nombre de travaux nécessaires concernant la cité qu’il gère. Ceux-là mêmes n’ont pas été pris en charge en dépit, dit-il, des nombreux rapports adressés aux services compétents par la direction centrale. Il s’agit, entre autres, du bitumage de la voie d’accès, de l’aménagement de l’enceinte interne et de la réfection de l’éclairage extérieur. Il ne manquera pas, lui non plus, de soulever le problème de l’eau potable, se désolant que la plage de distribution hebdomadaire ne dure pas plus de cinq heures. Ce qui provoque un manque à gagner énorme en matière de nettoyage du réfectoire et des pavillons notamment, ajoute-t-il. Les responsables de l’activité sportive ont regretté, pour leur part, le manque d’infrastructures sportives au sein des cités. Ils ont déclaré que cela pénalise sérieusement les étudiantes et étudiants engagés dans les joutes compétitives. Les deux directeurs ont reconnu, toutefois, que le wali a promis de dégeler tous les projets concernant l’université et l’ONOU. Ce qui leur permet de garder espoir pour l’avenir proche, c’est-à-dire pour la prochaine rentrée.
Hamid Fraga
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