Trois jours après avoir partagé avec les journalistes la célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse, dans un climat empreint de convivialité et de bonhomie, loin de toute rigidité protocolaire, le président Abdelmadjid Tebboune, revient encore sur le rôle de cette même presse dans son entretien diffusé hier par les télévisions publique et privés. En mettant en avant le dyptique « Liberté et responsabilité » qui sous-tend sa vision du journalisme, dans un extrait diffusé hier par l’APS, le président Tebboune souligne la traduction, sur le terrain, de ce principe directeur qui doit guider, selon lui la presse nationale dans « l’accompagnement des acquis réalisés par l’Algérie. » “Sans presse, nous n’irons pas loin… une presse responsable… une presse professionnelle”, a-t-il déclaré, en écho aux propos de son ministre de la Communication, mercredi, qui voyait dans le journaliste algérien un hussard pour défendre l’Algérie contre les campagnes de dénigrement successives dont elle ne cesse d’être la cible de parties hostiles à ses choix stratégiques dans les domaines politiques , économiques, sécuritaires et diplomatiques. « L’Algérie est très grande ….C’est à nous de devenir assez grands pour être au niveau de l’Algérie » réitère le président dans son propos, donnant ainsi un prolongement à ce qu’il a toujours soutenu mordicus dans ses interventions, à savoir que « l’Algérie et une puissance » qui compte sur l’échiquier internationale » A contrario de ce que soutiennent les professionnels de l’autodénigrement et de la haine de soi et de l’inguérissable complexe de l’ex-colonisé. Par rapport à cette grandeur de l’Algérie, dont il fait un leitmotiv, de son discours, conjugué à des actions sur le terrain, le président Tebboune, note aussi que la “responsabilité ne se résume pas à un fauteuil ou un burnous rouge”, dans une allusion à l’image d’Epinal du responsable algérien qui ne retient de la responsabilité dont il est investi que le côté paillettes et les privilèges qui vont avec. A l’inverse de cette vision réductrice, qu’il récuse, le chef de l’Etat, estime que la “responsabilité consiste à protéger ton peuple et à ne pas tolérer les fautes des responsables ou les protéger. Quiconque commet une faute doit payer”. Les poursuites judiciaires en cours engagées contre un ministre, qui a quitté le Gouvernement dans le cadre du dernier remaniement, après avoir été mis en cause dans l’octroi d’indus privilèges au membre de sa famille, illustre on ne peut mieux ce postulat du responsable qui paie cash ses fautes de gestion, quels que soient les niveaux de protection dont il se prévaut. La remise sur rail de ce pays, longtemps livrés à des errements politiques criminels, est à ce prix et celui qui a de la paille « dans le ventre » n’a à assumer des responsabilités politiques dont les contrecoups abîment l’image du pays, au moment où est affichée une volonté politique claire de rompre avec des pratiques enkystées qui ont érodé au fil des années, les fondements porteurs de la République. Il s’agit donc pour le président Tebboune pour tout un chacun de se hisser politiquement et moralement au niveau de cette gradeur de l’Algérie.
H.Khellifi.
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