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Parole de président !

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a répondu clairement à certaines supputations et autres commentaires qui postulent l’existence d’un deal entre lui et son homologue français Emmanuel Macron sur la nécessité d’éviter les sujets qui fâchent en perspective de sa visite à  Paris en juin prochain. Profitant de l’occasion que lui a offert la commémoration des massacres du 8 mai 1945, le chef de l’Etat a tranché dans le vif : « Fidèle aux sacrifices incommensurables consentis, avec bravoure et honneur, par le peuple algérien, l’Etat est résolu, dans une Algérie nouvelle, altière et loyale, à mettre le dossier de l’histoire et de la mémoire sur une voie qui nous assurera la transparence, l’intégrité et l’objectivité totales, loin de toute concession ou marchandage ».Voilà qui a le mérite d’être clair quant aux positions qui sont prêtées, à tort, au président Tebboune s’agissant de son attachement ainsi que celui de tout  le peuple algérien aux exigences du devoir de mémoire. Il n’est donc point question que l’Algérie, par la voix de son président, puisse s’engager dans un quelconque « marchandage » ni faire des «concessions» sur ce que fut la longue nuit coloniale pour quelques dividendes politiques liés à sa visite en France. La célébration des événements du 8 mai 45 appelés aussi «la journée de la mémoire » a donc servi au président de la République pour rafraîchir la mémoire à certains cercles intéressés qui prennent leurs désirs pour des réalités.    Abdelmadjid Tebboune a en effet assuré et rassuré hier dans son message sur la «détermination de l’Etat» à traiter le dossier de la mémoire avec toute la «transparence nécessaire». Et comme pour souligner un peu plus cet engagement, il n’a pas hésité à mettre les mots sur les maux en qualifiant les événements du 8 mai 1945 de «crime contre l’humanité» qui a déclenché par la suite le processus d’internationalisation de la cause algérienne et son inscription à l’Organisation des Nations unies (ONU). Droit dans ses bottes, le président souhaite que l’Algérie puisse traiter ce dossier en toute «objectivité» pour des résultats que le chef de l’Etat espère voir se réaliser prochainement avec la partie française. «Nous avons affirmé à maintes reprises notre détermination résolue à défendre le droit du peuple algérien en intensifiant les démarches pour traiter, avec courage et équité, la question de l’histoire et de la mémoire tout en veillant à conférer la transparence nécessaire à ce dossier sensible ». Clair, net et précis. Parole de président !

Par Imane B

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