Le débordement du réseau d’assainissement, qui perdure depuis quelques jours à la cité des 2.000 logements à la nouvelle ville Benmostefa Benaouda est enfin pris en charge par les services d’entretien relevant de l’Office de Promotion et de Gestion Immobilière (OPGI), en coordination avec ceux de l’Office National de l’Assainissement (ONA).
Pour rappel, ce débordement a suscité l’ire et la grogne des habitants du quartier et les usagers des routes environnantes. En effet, les résidents, touchés par le débordement des eaux usées, ont dénoncé « la lenteur de réponse des autorités locales et le manque flagrant des conditions d’hygiène » qui rythment leur quotidien depuis quelques jours « sans que les responsables n’interviennent », malgré leurs appels de détresse. « La situation est devenue intolérable et accablante. Les eaux usées ont investi les champs derrière les bâtiments, devenant une source d’odeurs nauséabondes et un lieu de dissémination de moustiques et autres insectes nuisibles », témoigne un riverain. Ce débordement ne menace pas uniquement la santé et le bien-être des habitants, mais également la faune et la flore de la zone. « Cette situation est inadmissible. On ne peut tolérer davantage l’irresponsabilité des autorités compétentes, notamment avec l’approche de la saison estivale et les températures élevées », ajoutent des habitants remontés. C’est suite à ces appels que les services compétents ont chargé une équipe d’entretien de régler le problème en toute urgence. À relever que les quartiers de Benmostefa Benaouda ont toujours été confrontés à des irrégularités qui empoisonnent le quotidien des habitants et portent préjudice à leur cadre de vie général. Il faut rappeler les problèmes ayant trait à l’absence de service de ramassage des ordures ménagères qui s’accumulaient à chaque coin de rue, jonchant parfois des espaces de détente et même la chaussée. Il a fallu des protestations et des correspondances de la part de la société civile pour apporter des solutions adaptées. « Il n’y avait pas d’éboueurs, pas de bacs à ordures et les déchets s’amoncelaient de jour en jour. Il n’y avait même pas d’endroit désigné pour déposer ces déchets. La situation devenait intenable, et on nous parle de ville intelligente et de gestion intégrée des déchets ménagers… », déplore un riverain. La question de la distribution de l’eau potable est, elle aussi, soulevée par les habitants qui se plaignent du fait que certains quartiers ne sont alimentés que rarement, et que chacun se débrouille comme il peut pour s’approvisionner. Ce problème reste d’actualité et est appelé à durer au cours de la saison estivale à venir. L’éclairage public est aussi un chantier important, puisque certains quartiers sont plongés dans l’obscurité dès la nuit tombée et l’on est obligés de s’éclairer avec des lampes électriques, autrement, il est difficile de sortir durant la période nocturne. L’autre problème posé est celui des transports et des arrêts de bus, qui ne répondent pas à leur forte demande, ce qui fait que des habitants sont obligés de s’adresser à des taxis clandestins pour se déplacer et ainsi rejoindre leurs lieux de travail.
Z. A.
photo : page facebook OPGI Annaba ديوان الترقية و التسيير العقاري لولاية عنابة
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