Pas moins de 107 omnipraticiens des quatre coins du pays et trois autres du Burkina Faso ont participé, du 28 avril au 4 mai, à une formation en diabétologie à Sétif. Il s’agit du cours international de formation médicale continue en diabétologie et en Facteurs de Risques Cardiovasculaires (FRCV), dont la réputation a dépassé les frontières du pays depuis plusieurs années. Sa 19ème édition s’est déroulée à l’Institut National de Formation Supérieure Paramédicale (INSFP) de Sétif. Les médecins généralistes qui s’occuperont désormais des diabétiques des régions enclavées et des zones non couvertes par des diabétologues ont été encadrés par 38 conférenciers, parmi lesquels des professeurs de différentes spécialités. Ils ont bénéficié d’une formation solide et complète qui leur permettra de prendre en charge leurs patients de manière adéquate. Le chef de file des organisateurs de cette édition, le professeur Rachid Malek, a déclaré : “La stratégie de prise en charge centrée sur la glycémie n’est plus d’actualité. Elle est désormais axée sur une approche holistique du diabète, intégrant l’obésité, les FRCV, la prévention cardiovasculaire, la néphroprotection et la sécurité par rapport à l’hypoglycémie”. Et d’ajouter : “Il convient de noter que le confort et la sécurité des patients ont été considérablement améliorés, ce qui permet d’inclure le patient dans un programme d’éducation thérapeutique adapté”. Il convient de souligner que le comité scientifique a établi plusieurs objectifs pour cette formation. “À la fin de la formation, le médecin sera capable de poser le diagnostic, de dépister le pré-diabète et le diabète, d’assurer un suivi clinique et biologique (équilibre glycémique), de prendre en charge les complications, de rechercher les co-morbidités liées au diabète, ainsi que de prévenir et de prendre en charge les complications aiguës, y compris l’hypoglycémie”, a souligné le Pr. Malek, initiateur dudit cours depuis 2004. Selon le vice-président du comité d’organisation, le Dr. Mohamed Faouzi Rezig, le cours, initié il y a 19 ans, ne cesse de gagner en importance. “Chaque année, nous recevons un grand nombre de demandes des médecins généralistes désireux de suivre cette formation, au point où le fait d’y répondre est devenu un véritable défi. La qualité de la formation est hautement appréciée par les médecins généralistes, qui rendent de grands services aux patients atteints de diabète. Nous sommes fiers d’avoir formé plus de 1.500 médecins algériens provenant de toutes les wilayas du pays, ainsi que 77 médecins étrangers issus de quatorze pays d’Afrique subsaharienne, d’Asie (Palestine), du Maroc, de Tunisie, de Mauritanie et d’Europe (France et Belgique)”, dira, non sans fierté, notre interlocuteur. Il convient également de noter que parmi les objectifs de cette formation, il y a la familiarisation avec les moyens thérapeutiques, y compris les approches non pharmacologiques, l’initiation et l’intensification du traitement conformément aux stratégies et recommandations actuelles (antidiabétiques et insuline), ainsi que la connaissance des situations particulières telles que les sujets âgés, l’insuffisance rénale, la grossesse, le diabète gestationnel et le jeûne du ramadan. Ceci tout en permettant aux médecins généralistes de comprendre leur rôle et leur place dans la prise en charge de cette maladie.
Faouzi Senoussaoui
Partager :