Les relations entre l’Algérie et l’Arabie saoudite, après une séquence de « friture sur la ligne », semblent revenir à la normalité, en dents de scie, qui les a constamment marquées, au fil des années, sur fond de leadership. Signe de ce réchauffement, la visite hier à Alger du chef de la diplomatie saoudienne, Fayçal Ben Ferhane Al Saoud, reçu hier par le président Abdelmadjid Tebboune, en présente du MAE, Ahmed Attaf et du directeur du cabinet Mohamed Larbaoui. On imagine que la visite du chef de la diplomatie saoudienne est en rapport avec la tenue du 19éme sommet arabe qui se tiendra le 19 mai à Ryad, même si dans sa déclaration, au terme de son audience avec le président Tebboune, il s’est contenté de dire qu’il était porteur des « salutation du roi et du prince héritier » au chef de l’Etat. Fayçal Ben Farhane déclaré à la presse, au perron de la présidence que sa visite « entre dans le cadre de la poursuite de la coordination et de la coopération entre le royaume saoudien et l’Algérie qui partagent une identité de vue sur les questions régionales et internationales ».Et de préciser en outre à propos de cette visite qu’« elle vient en complément de la coopération et de la coordination profonde entre les deux pays sur toutes les questions, notamment la situation arabe, sachant que l’Algérie préside actuellement le sommet de la Ligue arabe qui va échoir au royaume après le sommet de Ryad, le 19 mai ». Après avoir tenu à souligner derechef « une parfaite cohésion et identité de vue entre l’Arabie saoudite et l’Algérie », Ben Ferhane affirme avoir « senti chez le président Tebboune un souci d’aller de l’avant dans différents domaines de coopération bilatérale, ajoutant qu’il existe de nouvelles opportunités dans ce cadre afin de renforcer les échanges commerciaux qui connaissent ces dernières années un rebond significatif ». Le 19éme sommet de la ligue arabe, qui va se tenir à Ryad, à peine huit mois après celui d’Alger, sera surtout marqué par le retour de la Syrie pour récupérer son siège au sein de la Ligue arabe, après en avoir été exclue en 2011 sur fond de conflit au pays de Bachar Al Assad. La présence de Bachar Al Assad au sommet de Ryad, plus que probable, est précédé par un chassé-croisé diplomatique entre plusieurs capitales arabes dont Alger où le chef de la diplomatie syrienne, Façal Mokdad s’est rendu le 16 avril dernier, porteur d’un message du président Assad et président Tebboune, saluant « la position ferme de l’Algérie à l’égard de la crise politique que vit mon pays depuis ses débuts à ce jour ». L’Algérie, un des rares pays à s’opposer à l’exclusion de la Syrie de la Ligue arabe, dont elle est membre fondateur, voit aujourd’hui l’entregent de diplomatie, en faveur de sa réintégration aboutir, puisque El Assad, sauf vents mauvais, sera bien présent aux côtés de ses homologues arabes le 19 mai à Ryad.
H.Khellifi.
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