Insécurité à Annaba : Sidi Achour sonne le tocsin

Réputé pour la qualité de ses logements et son boulevard spacieux et moderne, le quartier Sidi Achour, située dans la Plaine ouest d’Annaba, a longtemps été considéré comme le meilleur quartier construit depuis l’Indépendance. Cependant, il est maintenant en passe de devenir un lieu à hauts risques en raison du comportement nuisible des réseaux criminels, semblables à une secte mafieuse. Des locataires de la cité de l’Agence de l’Amélioration et du Développement du Logement (AADL) « W-8 », ont récemment alerté notre rédaction sur les problèmes de sécurité persistants qui règnent sur les lieux, où des actes répréhensibles se produisent quasiment chaque nuit. Selon nos interlocuteurs, dans la nuit d’avant-hier, lundi 8, à hier, mardi 9 mai, des malfaiteurs, avec la complicité d’enfants du quartier, ont mis le feu à des équipements entreposés dans un escalier, créant ainsi un climat de peur et de terreur parmi les locataires. Ces derniers affirment avoir signalé à plusieurs reprises aux services de police la situation d’insécurité et de débauche qui sévit dans ce quartier, qui est en plein déliquescence. Pour les locataires, impuissants, la cité Sidi Achour, autrefois attrayante, est désormais assimilable à un repaire de criminels. Elle semble avoir perdu tout son charme et nécessite une intervention urgente des autorités publiques sur plusieurs fronts. La nuit, il est difficile de rester dans cette zone en raison de l’atmosphère sinistre qui y règne, entretenue par l’on ne sait quel esprit. De plus, à quelques mètres des immeubles, il est périlleux de se déplacer dans la forêt qui surplombe le quartier, fréquentée par des personnes dignes de pirates. Cet espace vert n’est désormais rien de moins qu’un cloaque, où s’accumulent toutes sortes de détritus, agrémentés de tessons de bouteilles d’alcool jonchant le sol, témoins des « soirées de beuveries » qui se déroulent dans cet endroit devenu le repaire de « prédateurs » qui rôdent dans les environs pendant la journée et prennent possession des lieux dès la tombée de la nuit.

B. S. -E.