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Importations algériennes  depuis l’Espagne  : Une baisse vertigineuse de 95%

Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, n’a pas encore fini de payer son choix de changer de position sur la question du Sahara Occidental. Il est économiquement isolé et les opérateurs économiques de son pays paient les conséquences et s’organisent. Selon des médias espagnols, les conséquences de l’entêtement de Pedro Sanchez sur l’économie espagnole sont désastreuses. Les exportations des entreprises espagnoles vers l’Algérie, constituées essentiellement de matériaux de construction, des produits et intrants agricoles et automobiles, ont chuté de 95% en 2022. Une chute vertigineuse qui pousse les entreprises ibériques à réagir. Une association des exportateurs vers l’Algérie est née et a demandé à rencontrer le président du gouvernement espagnol. Pour l’instant, Pedro Sanchez n’a pas encore répondu à l’appel. Mais dans tous les cas, il n’aura pas beaucoup de choix. Son entêtement concernant son revirement sur la question du Sahara Occidental ne changera pas la position de l’Algérie qui a non seulement rappelé son ambassadeur à Madrid, mais qui a imposé des sanctions économiques à l’Espagne. Sur le plan politique, le président du gouvernement espagnol est de plus en plus isolé. Selon le journaliste Ignacio Cembrero, Sánchez « est totalement isolé » sur le sujet du Sahara Occidental. « La preuve, lui et son parti socialiste se sont retrouvés seuls au Congrès (Parlement) sur tous les votes concernant le Sahara occidental et le Maroc. Ils ont été désavoués par l’opposition de droite et leurs alliés à la gauche du Parti socialiste », a-t-il indiqué dans un entretien accordé à nos confrères de l’Expression. Selon lui, «l’aile minoritaire de ce gouvernement (Podemos, Gauche unie) n’est pas d’accord avec cette volte-face de la politique étrangère ».  L’une des conséquences de cette volte-face est que l’actuel chef du gouvernement espagnol risque de perdre les élections législatives de décembre prochain. « Les sondages indiquent qu’en décembre, lors des législatives, les conservateurs du Parti Populaire gagneraient les législatives. », indique Ignacio Cembrero. L’autre difficulté de Pedro Sanche concerne son incapacité à s’expliquer sur le changement de position sur  le Sahara Occidental. Des médias espagnols rapportent que le président du gouvernement socialiste a refusé de montrer aux médias tout comme à certaines institutions de l’Etat, la lettre dans laquelle il atteste au roi du Maroc la reconnaissance de son gouvernement de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental. A-t-il quelque chose à cacher ? Pour Ignacio Cembrero, qui a de graves problèmes avec les autorités marocaines qui le trainent devant les tribunaux de son pays, « le Maroc a deux instruments de pression sur l’Espagne, le premier et le plus important est l’immigration irrégulière qu’il module en fonction de ses intérêts. Le deuxième est la coopération judiciaire et anti- terroriste. » La preuve est que  « depuis que le gouvernement espagnol s’aligna sur le Maroc au Sahara occidental, l’immigration irrégulière a fortement baissé, surtout aux Canaries. Le gouvernement espagnol s’en félicite d’ailleurs. Il devrait plutôt constater que quand son comportement déplaît aux autorités marocaines, le flux de harraga augmente fortement », indique le journaliste.

Akli Ouali

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