Hamid Fraga
Alors qu’on s’acheminait vers une fin de printemps marquée par le spectre de la sécheresse, voilà que Dame Nature vient contredire toutes les spéculations grâce à des précipitations d’un volume permettant aux nappes phréatiques et aux retenues collinaires d’être réalimentées. Toutefois, la partie sud de la wilaya a été touchée par une vague de grêlons dévastatrice, ravageant plusieurs vergers. Des pommiers, des pruniers, des abricotiers, des figuiers, des grenadiers, des amandiers, des noisetiers, pour ne citer que ces arbres fruitiers, ont subi de graves dégâts. Ceux-ci vont certainement entamer sérieusement les récoltes déjà amoindries par le phénomène de la sécheresse. Il faut ajouter à cela les dommages enregistrés sur les champs maraîchers. D’assez importantes superficies ont été drainées par les eaux déferlantes des pluies qui se sont abattues sur la région ces trois derniers jours de ce mois de mai, habituellement peu humide. Par ailleurs, plusieurs foyers installés en bordure des cours d’eau ont dû être évacués de peur d’être inondés par les crues pouvant résulter d’une telle manne hydrique. En tout état de cause, l’ambiance est à la joie chez une partie des agriculteurs. Ces derniers y voient, bon gré mal gré, une aubaine salvatrice pour leurs récoltes, notamment en produits maraîchers. Quant aux céréales, la messe a été déjà dite, comme nous l’avions souligné dans un article précédent (voir notre édition du jeudi 11 mai). Pour les fourrages, cette manne hydrique est perçue par les éleveurs avec beaucoup d’inquiétude car elle peut constituer un facteur de dépérissement des quantités stockées sur champ. Pour revenir aux évacuations, l’on a appris qu’en application d’une mesure d’urgence émanant du wali, au moins une dizaine de familles de la commune de Zaarouria ont été relogées dans les écoles durant le week-end passé, avant d’être transférées dans les mosquées en recevant de la literie et de la pitance.
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